Une récente étude menée, entre Tunis et la région de Sfax, par l’observatoire national de la migration, a conclu au fait que plus de 65% des tunisiens rêvent, sérieusement de migrer hors du pays.
Un autre chiffre, avancé, cette semaine, à Kairouan, atteste que le nombre de demandes de passeports a quintuplé en une année. Ce qui laisse comprendre que le tunisien n’a plus en tête qu’une seule chose : Foutre le camp.
Ces deux chiffres résument, aussi, la situation. Puisque le tunisien essaye d’abord d’obtenir un passeport par la voie légale, dans l’objectif de partir. Mais, qu’en désespoir de cause, quand il n’obtient pas ce document, ou qu’il se voit refuser le visa, il n’hésite pas à chevaucher les vagues de la mort, avec autant de chances d’arriver à son Eldorado, que de nourrir les poissons de la Méditerranée.
Maintenant qu’on a une idée sur l’ampleur du phénomène, il s’agirait d’essayer de l’étudier à tête reposée, de ne pas faire l’incrédule, ni de crier au complot, et sans tomber dans la paranoïa. Il faudrait voir ce qui pousse les tunisiens à vouloir partir. Et, surtout, ce qui leur a fait perdre tout espoir dans leur pays. Quoiqu’au fond, on connait bien les réponses. Mais il serait, peut-être utile de les retrouver de façon méthodique et scientifique, histoire de convaincre les incrédules qui pensent, toujours, que ce sont eux qui sont visés par ce phénomène.
Et il faudrait, ensuite, essayer de trouver les solutions pour mettre fin à cet état d’esprit. Car il est inconcevable de laisser partir les tunisiens, sans, au moins, faire l’effort de les retenir et d’essayer de les comprendre.
Le mot clé dans cette histoire se résume en un mot : La perte de toute confiance. Et il faut reconnaitre qu’il y a de quoi !
Le tunisiens vivait, plus ou moins peinard, quand on s’est mis à lui faire miroiter des miroirs mensongers, en lui faisant croire qu’en se rebellant et en faisant « la révolution », tout allait s’améliorer et qu’il vivrait le bonheur et l’abondance. Mais il a vite déchanté. Et il a dû subir plus de dix ans de cauchemar… Vint ensuite, un certain 25 juillet 2021. Et, encore une fois, le tunisien s’est remis à espérer et à croire que la fin de son calvaire est arrivée. Or, il est en train de constater avec effroi que le plus dur reste à venir.
Alors, il faudrait, peut-être chercher à redonner confiance au tunisien. Peut-être qui consentirait à être patient et à espérer !
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