Rien au monde ne dérange en Tunisie ni les sectes, ni les partis « politiques », ni la société dite « civile » ni qui que ce soit, si l’économie nationale part entièrement en fumée et si la Tunisie se met financièrement à genoux, pourvu que ces derniers trouvent toujours leur compte et continuent à « gouverner » un pays qui n’est plus, réellement, ni gouverné, ni gouvernable.
D’ailleurs, récemment les bailleurs de fonds et les agences de notation telles que Moody’s ont affirmé que le pays n’est plus éligible à l’octroi de crédits extérieurs, ce qui veut dire que les pouvoirs publics ne sont pratiquement plus solvables . Néanmoins, ces annonces passent souvent inaperçues sauf aux cas où elles sont relayées par certains experts ou quelques officiels sur certains médias.
L’Institut National de la Statistique (INS), vient de lancer en collaboration avec la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, hier jeudi 23 juillet, les principaux résultats d’une enquête pour évaluer l’impact de la COVID-19 sur le secteur privé.
Cette enquête, en 3 phases, a concerné un panel de 2.500 entreprises représentatives du secteur privé. La première vague a été menée en mai et juin 2020. Elle a montré une réalité macabre du secteur privé national qui est aux abois, lâché par les autorités et dont l’implosion est plus qu’imminente notamment, face à un chaos politique et social inédit.
Selon l’enquête, la majorité des entreprises étaient actives au 30 juin 2020 : 88,7% des entreprises se déclaraient en activité, cependant, 35% de ces entreprises déclarent faire face à un risque de fermeture définitive dans les conditions actuelles. En outre, la crise sanitaire a fortement perturbé les activités des entreprises tunisiennes : 88,8% d’entre elles ont déclaré avoir subi une baisse de leur chiffre d’affaires durant le mois d’avril 2020.
En termes de résilience et de continuité des activités, l’enquête révèle que peu d’entreprises ont des plans : seules 13,3% des entreprises interrogées disposent d’un Plan de Continuité des Activités (PCA).
Cependant, les entreprises gardent quand même espoir en dépit de l’état délabré des finances publiques et sollicitent plus de soutien face à la crise : les 3 mesures les plus demandées sont : des exonérations / réductions d’impôt (43,7%), des injections directes de liquidités (40,7%), et des allègements fiscaux (36,6%).
Concrètement, il est quasiment impossible que les institutions de l’Etat, complément en perdition, puissent sauver les entreprises privées réclamant de l’aide d’un sort déjà scellé.
L’éclatement du secteur privé pourrait provoquer un raz de marée social, puisque d’après une note de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) datant du mois de janvier 2017, la population active englobe 1 million de salariés au secteur privé et 500 milles auto entrepreneurs.
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