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Tunisie – Siliana : L’Etat de droit recouvre ses droits !

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L’Etat se remet, lentement, mais sûrement, des massacres qu’il a subis, durant la dernière décennie. L’Etat se remet, aussi, et surtout, des nouvelles manies de ses enfants, à qui on a chuchoté dans l’oreille qu’ils ont tous les droits, et surtout le droit de ne rien faire, et d’être grassement payés, faute de quoi, ils ont le droit de protester comme ils le veulent, y compris en bloquant l’Etat lui-même.

En effet, durant la dernière décennie, l’Etat a bavé de tous ces comportements irresponsables à type de sit-in, de blocage des routes, voire des sites vitaux du pays. Ainsi, l’Etat s’est trouvé privé de ses principales ressources, comme le phosphate ou le pétrole, à cause de jeunes énergumènes, manipulés par certaines parties, qui ont réussi à bloquer ces sites stratégiques, et priver le pays de ressources vitales. On dit, même, que si la production du phosphate et du pétrole n’avait pas été bloqués par les protestations, la Tunisie n’en serait pas là, à quémander l’aide des bailleurs de fonds, qui sautent sur l’occasion pour dicter leurs conditions néocoloniales.

Mais là, les médias nous apportent, en ce début de semaine, une information qui vaut son pesant d’or. En effet, n dirait qu’on a sifflé, quelque part, la fin de la récréation. L’Etat serait en train de recouvrer ses droits, et d’imposer, de nouveau, ses lois et sa souveraineté.

Les nouvelles viennent de Siliana, où une poignée d’individus habitués à l’impunité des actes de protestation et à l’inaction des autorités face à ces comportements, ont eu à l’idée, de bloquer l’accès au tribunal de première instance de la ville, et par la même occasion, la circulation dans toute la ville.

Ils voulaient protester contre l’émission d’un mandat de dépôt à l’encontre de leur patron.

Mal leur en prit, car ils sont, rapidement, allés le rejoindre dans sa cellule, les autorités ayant décidé de mettre un terme à ce relâchement, et de les arrêter tous autant qu’ils sont.

Ainsi, le tribunal de première instance de Siliana a émis, hier, lundi, des mandats de dépôt à l’encontre de ces individus, au nombre de onze, qui, faute de pouvoir sortir leur patron de prison, sont allés l’y rejoindre.

Si ce sursaut de discipline et de rigueur se confirme, on parie que la Tunisie ne mettra pas trop longtemps pour se remettre sur pieds !

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