Politique

Tunisie-Slaheddine Jourchi [AUDIO] : « J’exclue la reproduction du scénario libyen en Tunisie »

L’analyste politique Slaheddine Jourchi a déclaré ce mercredi soir à Tunisienumerique que la session virtuelle que le Parlement a tenue aujourd’hui a été l’occasion pour affirmer que le Parlement a surmonté la question du gel décidé par le Président de la République.

Il a ajouté que la réunion a relancé le Parlement, et deuxièmement, la majorité des députés est allée au-delà du conflit entre le Président de la République et le Président de l’ARP, pour prouver l’existence de réelles divergences entre eux et Saied, même s’ils n’ont pas abordé le retrait de confiance du Président de la République, ils ont affirmé qu’ils n’étaient pas d’accord avec la politique globale de Saied depuis le 25 juillet.

Horizons de la session

Concernant les perspectives de la session virtuelle, M. Jourchi a estimé que d’un point de vue juridique, ce qui a été décidé ne sera pas appliqué, car l’activation ne peut avoir lieu qu’avec la signature du président, qui n’est pas reconnu par le Parlement.

Alors que l’importance de ce qui s’est passé est politique, c’est-à-dire, Saïed n’est plus seul à prendre des décisions, mais aussi une majorité parlementaire qui a un point de vue.

La session aura aussi des répercussions extérieures, sachant que le Parlement est toujours en place malgré le gel.

Scénario libyen

Dans un contexte connexe, M. Jourchi a exclu la reproduction du scénario libyen en Tunisie. Indiquant que la Libye a ses propres particularités internes, et que la situation en Tunisie est complètement différente, car il y aura une lutte pour les pouvoirs et la légitimité, le conflit politique se poursuivra, et personne n’a eu recours au retrait de confiance du Président de la République, et personne n’appellera au combat.

Évolution entre les blocs politiques

Notre interlocuteur a estimé qu’il existe une évolution entre les blocs parlementaires, notamment la possibilité de construire un front politique en dehors du Parlement qui soutienne l’idée de rétablir la voie démocratique.

Il a souligné que ce qui s’était passé était important et qu’il aurait des répercussions politiques, loin de la violence.

L’extérieur fait partie de l’intérieur

M. Jourchi a estimé que l’extérieur est devenu une partie de l’intérieur et une composante essentielle de la vie politique.

Ajoutant que l’extérieur veut pousser au développement de la vie politique et ne pariera pas sur le chaos ou sur un changement fondamental du système politique par une intervention directe, que ce soit de l’Amérique ou de l’Union européenne.

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