Le Syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé, aujourd’hui, ce qu’il appelle la poursuite des tentatives de prise de contrôle de la couverture médiatique directe de l’élection présidentielle.
Dans un communiqué aujourd’hui, lundi 2 septembre 2024, le syndicat a dénoncé l’intention de l’ISIE d’utiliser la télévision nationale comme média pour annoncer la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle lors d’un point médiatique, à l’exclusion de tous les autres médias, dans la couverture de cet événement important.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens a confirmé : « Cette dimension d’exclusion adoptée par la Commission est une tentative de sa part d’échapper à la responsabilité des médias pour ses décisions et de répondre aux interrogations de l’opinion publique sur cette décision, qui contredit les décisions du pouvoir judiciaire administratif qu’elle attribue à des problèmes de procédure liés aux délais d’information des médias sur les décisions qui ont fait l’objet d’un débat public, selon le texte de la déclaration.
Le syndicat a estimé que cette mesure s’inscrit « dans la continuité de la démarche de la Haute Autorité Indépendante pour les Elections visant à monopoliser le travail des médias, à limiter ses efforts pour éclairer l’opinion publique et à restreindre les voix critiques à l’égard du processus électoral, de l’autorité, et l’étendue de son efficacité et du respect de la loi », selon le même communiqué.
Le SNJT a estimé que les pratiques de l’Autorité relèvent de la catégorie des « pressions » et de l’« exploitation » de la télévision publique pour servir son image, et d’une démarche visant à orienter la couverture médiatique et à limiter l’objectivité des médias et leur rôle d’éclairage de l’opinion publique et d’information, sur les origines de la récente décision prise par l’Autorité, selon ce qui est indiqué dans le communiqué.
Le syndicat a prévenu que « ces pratiques vont accroître la corruption de la scène électorale, et le syndicat tient la Haute Autorité indépendante pour les élections pour responsable de la dégradation du climat électoral et du fait de le rendre plus dangereux pour le travail des journalistes ».
Le Syndicat a appelé tous les journalistes travaillant à la couverture du processus électoral à être plus vigilants et à défendre leur droit d’exercer la profession sans restrictions ni restrictions, et à se préparer à tous les mouvements de protestation et de lutte contre la politique de restrictions systématiques de la Commission électorale, qui seront annoncés successivement.
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