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Tunisie – Sortie de crise : A part l’obligation d’éviter les élections anticipées, chaque partie a sa version

Tunisie – Sortie de crise : A part l’obligation d’éviter les élections anticipées, chaque partie a sa version

A quelques heures de la fin de l’ultimatum fixé par le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfekh, aux partis et plus spécialement à Ennahdha, le tableau demeure plus sombre et plus flou que jamais. En effet, chaque partie a sa propre version de la solution et assure que c’est comme çà que çà se fera. Sachant que ces différentes versions sont complètement contradictoires, sauf en ce qui concerne un seul point, celui de devoir éviter, à n’importe quel prix, le recours à des élections anticipées.

Les partis qui ont tout fait pour instaurer le système du seuil électoral, pour s’assurer une victoire plus facile et plus large lors du prochain scrutin, n’en mènent pas large, notamment avec la position affichée par le président Kaïs Saïed à leur égard, qui est franchement hostile et qui laisse prévoir qu’il va, très probablement, refuser de signer cette ratification de la loi électorale.

Concernant les scénarios annoncés par les différentes parties, pour une sortie de la crise, le clan proche de 9alb Tounes et de son président Nabil Karoui, assure que la décision a été prise pour régler la situation en octroyant trois portefeuilles ministériels à 9alb Tounes, en plus d’un poste de conseiller. Comme il a été décidé d’écarter Loubna Jeribi du ministère des Technologies, pour le confier à un indépendant et de changer le ministre de l’Intérieur, perçu comme étant l’homme de Kaïs Saïed. Ce clan semble sûr de ce qu’il avance, au point d’affirmer que les accords ont été conclus et qu’il ne reste plus qu’à proposer les noms.

Du côté de Dar Dhiafa, on assure que ce scénario n’a rien de vrai et qu’il s’agit, uniquement, des revendications de 9alb Tounes et on ajoute que le chef du gouvernement désigné tient au respect de son ultimatum pour avoir la réponse d’Ennahdha avant de revoir sa liste, en en ôtant les ministres de ce parti. Il refuse d’attendre, notamment, les décisions du bureau exécutif de ce parti qui doit se réunir en fin d’après midi.

Du côté d’Ennahdha, on déclare que le bureau exécutif va se réunir, justement, en toute fin d’après midi, pour donner sa réponse à Elyes Fakhfakh. Sachant qu’à ce niveau, les dirigeants du parti envisagent les trois scénarios comme étant probables, à savoir, participer au gouvernement et voter la confiance, ou se retirer du gouvernement tout en lui accordant la confiance, ou encore se retirer du gouvernement et lui refuser la confiance..

En attendant, une seule chose est sure, dans ce flou total : c’est que le gouvernement d’Elyes Fakhfekh, même s’il passe à l’ARP, va se retrouver au milieu des tirs croisés entre ces différentes partis et il va devoir évoluer dans un champ de mines et s’attendre à sauter sur le premier des pièges qui seront mis au travers de son chemin.

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