Economie

Tunisie : Suppression progressive des subventions et diminution du recrutement dans le secteur public

Tunisie : Suppression progressive des subventions et diminution du recrutement dans le secteur public

Le gouvernement a annoncé son intention d’annuler progressivement les subventions aux carburants, au produits alimentaires de base et à l’électricité, ainsi que la diminution du recrutement dans le secteur public, dans le cadre d’un plan de réforme visant à réduire les dépenses.

Samedi 4 juin courant, la Présidence du Gouvernement a publié sur sa page sur les réseaux sociaux les dispositions du plan qui s’étend de 2023 à 2026, notant que « la situation économique a été fortement affectée par les répercussions de la crise russo-ukrainienne, qui a causé une augmentation des dépenses destinées à subventionner les produits pétroliers et les produits alimentaires de base, pour contrer les pressions inflationnistes croissantes ».

Le plan comprend 43 points, dont la réforme des subventions, des entreprises publiques, de la fiscalité et la digitalisation des services administratifs. Le gouvernement entend procéder à un ajustement mensuel des prix des carburants, la révision des prix du gaz de cuisine pour la consommation familiale, libéraliser l’importation des produits pétroliers, augmenter les prix de l’électricité et lever les subventions alimentaires.

Concernant la levée des subventions alimentaires, le gouvernement a indiqué qu’il est en train de mettre au point un plan de soutien financier aux classes pauvres et moyennes pour compenser les hausses des prix des produits couverts par la levée des subventions, expliquant qu’il est en train d’inclure 40 000 nouvelles familles dans le programme de sécurité sociale, permettant à 310 000 familles d’obtenir une aide dans le cadre du Programme de soutien aux familles nécessiteuses.

Le gouvernement a également annoncé un plan de contrôle de la masse salariale des fonctionnaires, basé sur la rationalisation des augmentations de salaires et la limitation du recrutement aux secteurs prioritaires, en plus d’adopter un programme de licenciement des employés et fonctionnaires du secteur public et d’annuler les dispositions relatives au recrutement des chômeurs dont la période de chômage a dépassé dix ans, qui a été approuvée par le Parlement en juillet 2020.

Notons que l’UGTT s’oppose au plan gouvernemental, soulignant que seuls les citoyens supporteront le coût des mesures gouvernementales douloureuses, et a exigé des réformes qui partagent les charges de toutes les classes sociales.

Le gouvernement tunisien s’emploie depuis un certain temps à apprivoiser La centrale syndicale afin de la persuader d’accepter son plan économique, par lequel il entend obtenir un prêt du Fonds monétaire international.

Cependant, l’UGTT s’y oppose et a appelé 159 entreprises et établissements publics à une grève générale le 16 juin.

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