A la une

Tunisie – Sur quelle base nomme-t-on les directeurs au ministère de la santé surtout en période de crise ?

Tunisie – Sur quelle base nomme-t-on les directeurs au ministère de la santé surtout en période de crise ?

Le nom du successeur de l’ancien directeur des soins de santé de base, au ministère de la Santé, Chokri Hammouda, vient de tomber. Il ne s’agit pas de celui à qui tout le monde s’attendait, puisqu’il parait que le ministre réserve ce dernier à un poste bien plus important, celui en l’occurrence, de la direction générale de la santé, poste qui sera bientôt, vacant avec le départ à la retraite de l’actuel occupant.

Le nom du successeur de Chokri Hammouda a été une surprise pour d’autres raison. Puisqu’il s’agit du Dr Mohamed Chaouch, membre de l’équipe de la direction des soins de santé de base. En revenant au dossier de ce dernier, on remarque qu’il ne remplit malheureusement pas les conditions administratives pour occuper un poste de directeur d’administration centrale, ayant été promu sous directeur, il y a juste trois ans, alors qu’il faut, au moins cinq ans d’ancienneté à ce grade pour pouvoir aspirer à celui de directeur.

Combien même, le cabinet du ministre pourrait répondre qu’il a le droit d’occuper ce poste avec un grade exceptionnel, en attendant de remplir toutes les conditions requises, la question qui se pose est celle de savoir si Mohamed Chaouch est vraiment la perle rare et le cadre le plus apte à occuper ce poste, surtout en cette période de crise, dont la gestion requiert une grande expérience et une maîtrise à toute épreuve ? Est-ce que le Dr Chaouch est, à ce point, la personne la plus compétente pour occuper ce poste ? La réponse semble être par la négative, du moins, si on se base sur ses faits d’armes et son CV.

En effet, Mohamed Chaouech s’occupait jusqu’à il y a quelques années du programme de la couverture sanitaire du pèlerinage, avant d’être promu, en janvier 2013, au grade de chef de service de la production des supports éducatifs à la DSSB, c’est-à-dire des dépliants éducatifs et autres flyers. Promotion que certains mettent sur le compte de sa loyauté au parti islamiste. Par la suite, il est, assez rapidement, monté en grade, avec la nomination, en juillet 2018, au poste de sous directeur de l’évaluation des soins de santé de base.

Un parcours et des activités qui ne laissent pas entrevoir la compétence et l’expérience exceptionnelle, irremplaçable à la tête de la DSSB, en cette période particulière.

Il serait donc, du droit du tunisien de savoir sur quelle base il a été nommé à ce poste, crucial pour la santé de tous les citoyens, en cette période de pandémie. Et s’il est le plus compétent pour le poste, ce qui serait heureux, ou s’il a été, effectivement, nommé sur la base de sa loyauté au parti islamiste. Dans ce cas, le Tunisien a le droit d’exiger les personnes les plus qualifiées pour garantir sa santé. Quant aux nominations partisanes, quoiqu’illégales, en principe, le ministre devrait les réserver à d’autres postes moins vitaux !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut