Société

Tunisie : Tataouine est-elle en train de payer le tribut de la présence de plusieurs intervenants sur le terrain ?

Tunisie : Tataouine est-elle en train de payer le tribut de la présence de plusieurs intervenants sur le terrain ?

Selon le dernier bilan de l’extension de la pandémie, dans le pays, nous trouvons la région de Tataouine en tête de liste des régions les plus à risque, avec plus de 1700 infections par 100 mille habitants. Mais d’un autre côté, on ne peut que déplorer l’absence d’une prise en charge énergique de la situation dans la région. Ce laisser-aller est arrivé au point où, même, l’hôpital de la ville n’est plus en mesure de prendre en charge les malades, pour manque d’oxygène.

On dirait, donc, que les autorités nationales n’ont pas retenu la leçon de la catastrophe qui s’est passée à Kairouan, il y a quelques semaines, quand, eu dépit des nombreux appels au secours, les autorités ont tardé à réagir, jusqu’à ce que la situation ait dégénéré de la façon que tout le monde connait.

Pourquoi les autorités sanitaires laissent-elles la région de Tataouine, livrée à son sort ? Pourtant les moyens sont là, et il suffirait d’une once de volonté pour remédier à cette situation avant que tout ne s’ébranle.

Cet « abandon » de la région de Tataouine aurait-il un quelconque lien avec le fait que l’armée nationale ait pris en mains l’opération de vaccination des citoyens dans la région ? Cette présence des militaires a-t-elle fait que les autorités sanitaires « civiles » baissent la garde pour cette région, en pensant qu’elle est entre de bonnes mains ?

Pourtant les militaires ne s’occupent que de la vaccination des populations oubliées et non enregistrées, ou non accessibles aux équipes de la santé publique. Et si leur présence sur le terrain a un quelconque lien avec le « retrait » des autorités sanitaires publiques, cela pourrait mettre le doigt sur la gravité de la présence sur le terrain de plusieurs intervenants à la fois, sans véritable coordination au niveau central.

Un constat à méditer, pour que, dorénavant, si on appelle à contribution plusieurs intervenants sur le terrain, il ne faudrait pas oublier de tout faire pour coordonner ces interventions afin qu’elles s’inscrivent dans un cadre de complémentarité et d’entraide, avec une bonne efficience. Toute l’importance dans la gestion de telles actions doit être donnée au chef d’orchestre qui doit pouvoir gérer toutes ces équipes, et qui doit, de surcroît, jouir de la confiance et du respect, sans restrictions, de tous les intervenants.

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