La très compétente directrice générale de l’observatoire des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya s’est adressée, à la presse, pour détailler les mesures anti covid, prises par le comité national de lutte contre la maladie.
Elle a tenu, dans son discours, à rappeler que tout ce qui se passe et tous les dégâts sont de la faute du citoyen. Pauvre citoyen, sur lequel le ministère a pris l’habitude de décharger son incompétence et ses échecs. Quant aux décideurs, les lumières de la science et de la santé, ils n’ont rien à se reprocher. Ils ne se reprochent pas d’avoir ouvert les frontières du pays devant les malades du monde entier ni d’avoir tardé à prendre en charge les malades, misant sur les répondeurs du SAMU qui n’ont pas pu répondre au flux des appels à l’aide, ce qui a considérablement différé les prises en charge des malades, ni d’avoir trop tardé dans l’acquisition des vaccins et leur distribution.
En bref, on ose se présenter devant le tunisien pour lui affirmer qu’il est la cause de tous les malheurs du pays et qu’il est en train de détruire l’excellent travail des lumières du ministère de la Santé. Alors qu’en réalité, s’ils avaient fait leur travail comme il se devait, on aurait été dans une bien meilleure situation… On aurait pu être comme nos frères marocains, par exemple.
On n’a eu droit, comme d’habitude, qu’à des demi-mesures et à des décisions bien ciblées pour ne pas s’approcher des intérêts de certaines corporations.
Il n’a, par exemple pas été question de fermer les frontières, malgré le péril certain, notamment, avec la détection du très méchant variant indien du covid. Comme il n’a pas été question d’instaurer le travail des fonctionnaires par groupes, ni non plus du retrait des chaises des cafés…
On s’est contenté de reprendre les mêmes formules et de repartir pour un autre round, tout en espérant que la nature fera le nécessaire et que l’évolution normale de la vague de l’épidémie va finir par s’essouffler !
Laissez un commentaire