L’ex-président provisoire Mohamed Moncef Marzouki, a commencé, ces derniers jours, à se manifester. Pour un oui ou pour un non, on le retrouve sur de nombreuses pages qui semblent lui être restées fidèles, ou dont il a pris le soin de se payer les services.
La semaine dernière, ces pages ont fait un tapage fou, pour annoncer le déplacement de Marzouki à Gabes, où il a assisté à une audience au tribunal de la ville, qui concernait l’affaire de Kamel Matmati, figure islamiste disparue, sans laisser de traces, sous l’ancien régime. Il se serait déplacé, pour être là, quand on allait saluer certains progrès dans l’enquête concernant le sort de la victime. Mais, lui, Marzouki, n’y était pour rien dans cette avancée. Qu’à cela ne tienne, les pages qui lui sont dévouées ont insisté pour saluer en lui, à cette occasion, celui qui avait, à l’époque, ratifié la loi portant création du mécanisme de la justice transitionnelle.
Par la suite, et avant que la poussière de cette campagne ne s’estompe, Marzouki a reçu un coup de pouce du sort, quant un activiste sur facebook a été emprisonné suite à des plaintes émanant de la présidence de la République. Et les revoilà partis pour un deuxième tour de manège, pour saluer celui qui n’a jamais inquiété personne sur les réseaux sociaux, bien qu’on n’ait pas été particulièrement tendre avec lui, sur ces sites, et qu’on ait, plutôt, été sévères à son encontre.
Donc, et depuis hier, date de l’émission du mandat de dépôt à l’encontre de l’activiste par le tribunal militaire du Kef, les admins pro-Marzouki ne cessent pas de mettre cette affaire en exergue, et de rappeler qu’à son époque, aucun activiste n’a été inquiété, et ajoutant, pour conclure, que les tunisiens n’ont que ce qu’ils méritent, et qu’ils n’ont qu’à assumer leurs choix électoraux.
Ce début de campagne serait-il l’arbre qui cache la forêt, et annoncerait-il le démarrage d’une campagne plus vaste, de quelqu’un qui pense, sérieusement, à l’éventualité d’élections prématurées ?
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