Le bureau exécutif d’Ennahdha a publié, ce samedi, à l’issue de sa réunion qui s’est déroulée hier soir, un communiqué qui ne peut que refléter le désarroi, la panique et la hantise de ce qui va advenir dans les rangs des membres du parti.
En effet, après les formules de politesse d’usage, comme les félicitations (qui viennent du cœur) à l’occasion de la fête de la République ou les condoléances (tout aussi sincères) à l’occasion de la commémoration du décès de BCE et après la nécessaire annonce des noms de ses candidats à La Kasbah et le clin d’œil à Kaïs Saïed, assurant que les islamistes ont confiance en lui et en ses choix judicieux…
Ils sont, immédiatement, passés aux choses sérieuses, c’est-à-dire, ce qui les taraude particulièrement et les inquiète au plus haut point, c’est à dire la condamnation des campagnes qui les visent et les tentatives d’exclusion dont ils prétendent être la cible. Ils ont fait une mention spéciale à l’intention de certaines parties qui remuent les dossiers qui gênent comme celui des assassinats politiques.
Ennahdha n’a pas cessé d’appeler, au cours de ce communiqué, à l’accalmie, au dialogue et à refuser l’exclusion. Elle a rabâché son slogan de la sacralité de l’union nationale, à sa manière…
Par ailleurs, en plus de ce communiqué, le Cheikh Rached Ghannouchi a dépeint de la meilleure des manières la hantise du jour d’Ennahdha, en faisant l’éloge de Feu Béji Caïed Essebsi, ce matin. Il a, en effet, rendu hommage au défunt en assurant que c’est grâce à sa politique de consensus et ses accords avec Ennahdha, surtout, que la Tunisie a pu, jusque là, s’en sortir. Comme dans un message à Kaïs Saïed, pour le rappeler à la raison et lui faire endosser la responsabilité de ce qui va advenir, puisqu’il a fait, de façon irrévocable, part de son intention d’en découdre avec eux.
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