Société

Tunisie – Un nouveau drame de la migration clandestine qui met à nu l’horreur de la crise dans le pays

Tunisie – Un nouveau drame de la migration clandestine qui met à nu l’horreur de la crise dans le pays

Le pays a été secoué, ce mardi matin, par la nouvelle, à peine croyable, d’une enseignante qui est décédée en compagnie de son fils, dans le naufrage de la barque de migrants à bord de laquelle elle avait pris place.

On ne comprenait pas pourquoi une femme, jeune, active, jouissant de son salaire, et d’une certaine situation familiale, choisit l’aventure et grimpe, au prix fort, à bord d’un esquif pour tenter une traversée vers l’inconnu, mettant en péril sa vie et celle de son enfant.

Cette affaire a, autant suscité un profond sentiment de douleur et de désespoir chez les tunisiens, qu’elle a mis à nu d’autres sentiments de douleur et de désespoir. Ceux-là qui poussent certains tunisiens à se jeter dans la mer à la recherche d’un refuge à l’étranger, souvent au prix de leur vie, et qui pousse, faut-il le préciser, la grande majorité des tunisiens à envisager, ne serait-ce qu’en rêve, le projet de migrer en Europe, ou ailleurs, dans n’importe quelle condition.

L’affaire de cette enseignante devrait interpeller, et faire réfléchir nos chers dirigeants, sur les malheurs qu’ils sont en train de faire au tunisien. Cette enseignante est l’incarnation de la souffrance de la Tunisie, plus, même, que ne l’a été Mohamed Bouazizi, qui s’était donné la mort, dans les conditions, et pour les raisons, que tout le monde connait.

Ces milliers de tunisiens et, surtout, de tunisiennes qui prennent le large et le risque, parfois en compagnie de leurs enfants, ajoutés aux dizaines de tunisiens qui se donnent la mort de façon quotidienne, devrait hanter les esprits des dirigeants, car ils sont, certainement, et obligatoirement, quelque part, en cause de ces drames.

Ils devraient arrêter de se cacher derrière les discours mielleux, ou les silences des palais, et se pencher, sérieusement, sur les problèmes et les malheurs des tunisiens ! Ils devraient se dire qu’ils ont contribué à installer, dans le pays, un sentiment de désespoir, d’impuissance et de dégoût, tel que le tunisien n’hésite plus à se jeter dans la gueule du loup, et carrément à se donner la mort.

Le jour où nos dirigeants comprendront et reconnaitront leur responsabilité dans ces drames quotidiens, là, on pourrait espérer entrevoir le bout du tunnel !

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