Le stock des barrages tunisiens a enregistré une amélioration notable au 7 février 2025, atteignant 33,9 % contre 19,6 % à la fin de l’année précédente.
Selon les chiffres officiels, les réserves en eau s’élèvent actuellement à 804 millions de mètres cubes, soit une hausse de 35 millions de mètres cubes par rapport aux dernières semaines.
Toutefois, ce volume reste inférieur de 48 millions de mètres cubes à la moyenne des trois dernières années.
Une situation hydrique contrastée
L’expert en affaires agricoles Anis Ben Rayana, intervenant ce samedi sur une radio privée, a mis en avant l’impact des précipitations récentes sur l’amélioration des ressources en eau. Il a notamment expliqué que les zones dépourvues de barrages bénéficient également de ces pluies, favorisant le rechargement des nappes phréatiques et le développement agricole.
Depuis le début de la saison agricole, 566 millions de mètres cubes d’eau ont été acheminés vers les barrages, soit 60 % de la moyenne saisonnière habituelle, qui est de 945 millions de mètres cubes. À titre de comparaison, l’année dernière, ces apports n’étaient que de 401 millions de mètres cubes, témoignant ainsi d’une amélioration, bien que le niveau reste préoccupant.
Un remplissage encore insuffisant pour la sécurité hydrique
Si le taux de remplissage des barrages progresse, il demeure bien en dessous des 65,5 % enregistrés en 2019. Ben Rayana estime que pour assurer une sécurité hydrique optimale, le stock des barrages devrait atteindre au moins 50 %, ce qui nécessiterait des apports supplémentaires de 380 millions de mètres cubes.
D’un point de vue pluviométrique, la Tunisie a enregistré 159 mm de précipitations, soit 115 % de la moyenne saisonnière habituelle de 138 mm. Ces pluies généralisées sur l’ensemble du pays ont contribué à renforcer les réserves en eau et à améliorer temporairement la situation hydrique.
Des défis persistants pour l’agriculture
Si l’approvisionnement en eau potable est actuellement jugé satisfaisant, le secteur agricole reste fortement impacté par le déficit hydrique. L’expert a insisté sur la nécessité de mesures de gestion plus efficaces des ressources en eau, notamment à travers des stratégies d’optimisation des consommations et de modernisation des infrastructures.
En dépit de ces progrès, la Tunisie demeure sous la menace d’un stress hydrique chronique, nécessitant des solutions durables et structurelles pour garantir un équilibre entre besoins agricoles, consommation domestique et préservation des ressources naturelles.
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