La Tunisie est sur le point de lancer une opération de vaccination de grande envergure, sur directives du président de la République. Une opération aussi ambitieuse qu’elle peut être à risque. Une campagne qui vise la vaccination de centaines de milliers de personnes, avec l’installation de plus de 330 centres à travers le pays.
Cette opération a été décidée par la présidence de la République, pour essayer un tant soit peu, de rattraper le retard accumulé dans la campagne nationale de vaccination contre le covid, à cause d’une équipe totalement défaillante qui la présidait.
Cette vaccination de masse sera une opération à risque, dans la mesure où l’opération de moindre envergure tentée par le ministère de la santé, pendant les fêtes de l’Aïd a tourné au cauchemar quand les centres mis en place n’ont pas réussi à accueillir le nombre de candidats à la vaccination qui était au delà des expectations de l’équipe, surtout que les citoyens ont été invités à se présenter sans inscription préalable.
C’est pour pallier à cette insuffisance et à ce flux ingérable, que l’équipe qui a préparé cette campagne a décidé qu’il fallait être fixé sur le nombre de citoyens qu’ils allaient devoir gérer. Et c’est dans ce sens que le ministère de la santé a demandé aux candidats à la vaccination de s’inscrire à cette opération, et leur a, même, communiqué des plages horaires pour le faire, selon leur tranche d’âge.
Mais comme on pouvait le craindre, cette opération pourrait capoter, en un clin d’œil et se terminer en queue de poisson, avec des foules impossibles, et ce qui s’en suivra comme risques de contamination, et d’autres problèmes dus aux longues expositions au soleil d’août. Et c’est d’autant plus possible que cette opération a, malheureusement, été confiée à la même équipe qui a fait foirer la première opération test.
Et le problème avec cette équipe, c’est qu’on soit, déjà, bien partis pour refaire les mêmes bêtises de la dernière tentative.
En effet, et alors que le ministère a insisté sur l’obligation de s’inscrire sur la plateforme pour pouvoir se faire vacciner, ce dimanche, et ce, pour éviter les « mauvaises surprises », ne voilà-t-il pas que Hachemi Louzir sort sur les médias et insiste, dès sa première intervention, pour contredire le principe du projet.
Il a, en effet, insisté, lors qu’une intervention au micro d’une radio privée, sur la possibilité de se faire vacciner ce dimanche, sans pour autant, être inscrit, et qu’il suffirait de se rendre au centre de son choix et de se faire vacciner, après que les agents sur place, vous aient inscrit sur le champ.
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