Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est félicité, aujourd’hui, dans son discours lors de la cérémonie de prestation du serment des membres du nouveau gouvernement, d’avoir pu réaliser un miracle, en vainquant la covid. C’est vrai que son équipe a réalisé un miracle, à ce sujet, surtout après le fiasco qu’a connu l’ancienne équipe, et qui a mené le pays au bord de la catastrophe.
C’est vrai qu’avec les mêmes moyens, et peut-être moins, Kaïs Saïed a su inverser la vapeur, et reprendre le dessus face à la pandémie, à la seule force du caractère, et de la bonne volonté. Il a, entre autres, su faire tourner la roue de la diplomatie, au service du citoyen, en réussissant à octroyer à la Tunisie les vaccins qu’il fallait et les quantités d’oxygène nécessaires, pour la sortir du fond du gouffre. Il a, aussi, réussi à stimuler les équipes et les mobiliser pour des campagnes de vaccination qui resteront dans les annales.
Une action exemplaire de sauvetage d’une nation !
Mais, Mr le président, au risque de jouer le rôle de rabat joie, vous devriez pousser vos équipes à accorder plus d’importance aux autres maladies, notamment les maladies chroniques. Car avec tous les efforts consentis dans la lutte contre la covid, il y a eu un grave relâchement ailleurs. Les tunisiens, Mr le président, manquent cruellement de médicaments. Des médicaments de première nécessité et de la plus grande importance. Des médicaments sans les quels les porteurs de maladies chroniques sont, quasiment, condamnés.
On suppose, Mr le président, que vous ignorez que les diabétiques tunisiens ne trouvent plus de l’insuline dans les officines ! Une situation inimaginable et inexcusable, quoiqu’on essaie de se cacher derrière les excès de dépenses occasionnés par la pandémie.
L’accès aux soins adéquats est un droit constitutionnel, et la non-assistance aux malades demeure impardonnable quelles que soient les explications qu’on veuille bien avancer !
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