Le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi est en train de mener des tractations avec les représentants des partis politiques, après avoir rencontré, en premier lieu, ceux des organisations nationales et du monde des finances.
Le rythme auquel il est en train de mener ses rencontres avec les représentants de la classe politique, et, surtout, la moue faite par certains d’entre eux, à leur sortie de Dar Dhiafa, laisse comprendre que Mechichi est juste en train de les rencontrer, par courtoisie, ou pour la forme, plus que pour discuter avec eux du fond des choses et de leurs propositions. En effet, la plupart des entretiens qu’il leur a accordés ne dépassent guère les trente minutes. Au point que d’aucuns n’ont rien trouvé de mieux à annoncer à la presse, que de dire qu’il ne s’agissait que d’une prise de contact, en attendant d’autres rencontres, qu’on présume très probablement, tarder à venir.
Il semblerait que les choix de Mechichi soient faits et qu’il ne va, d’ailleurs, pas tarder à les annoncer, puisqu’il n’aurait pas l’intention d’attendre la fin des délais constitutionnels pour proposer sa formation à Kaïs Saïed.
Pour son équipe, Mechichi semble s’orienter vers un gouvernement restreint avec des regroupements de ministères aux centres d’intérêts proches. Il aurait tendance, d’après certaines « confidences », à vouloir faire appel aux compétences tunisiennes de l’administration tunisienne et non pas de l’étranger, ni des candidats des partis. Des personnes qui maîtrisent les dossiers et qui sont prêtes à les prendre en main, dès les premiers jours. Une réhabilitation, en quelque sorte, de l’élite que compte l’administration tunisienne, après des années perdues à vouloir, absolument, donner leur chance aux représentants de la classe politique.
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