La rentrée est pour dans deux jours et une grande proportion des tunisiens n’a toujours pas pris les dispositions habituelles pour s’y préparer pour, essentiellement, deux raisons. D’abord le coût de la rentrée, entre fournitures scolaires, habits, abonnements de transport, etc. Ensuite à cause du flou qui caractérise la communication du gouvernement, notamment le ministère de l’Education et celui de la Santé, concernant les mesures prises et à prendre pour prévenir la Covid en milieu scolaire.
Résultat des courses : Les libraires sont plus ou moins désertées, d’après le témoignage des professionnels.
Et, pour cause, certains parents ne cachent pas qu’ils hésitent quant au fait de ramener leurs enfants à l’école, devant la communication nulle du ministère en rapport avec les précautions à prendre pour la prévention de la Covid. Les parents sont perdus entre les déclarations divergentes de l’Etat d’un coté et des syndicats de l’autre. La rentrée progressive, les cours par groupe et toutes ces mesures demeurent floues et incomprises
Deuxième cause du manque d’engouement des parents pour la rentrée: le coût. La moyenne par élève est estimée entre 400, 500 et mille dinars. Certains parents reconnaissent qu’ils sont obligés de se rabattre sur les fournitures scolaires proposées sur le marché parallèle tout en sachant qu’elles sont nocives pour leurs enfants, mais qui demeurent, de loin, moins chères et accessibles. Concernant les cahiers subventionnés, les interviewés sont unanimes, sauf pour la région de Sfax, sur le fait qu’ils sont inexistants sur le marchés. Certains prétendant qu’ils sont accaparés par des mafias de la spéculation.
Des parents appellent à mobiliser les équipes du contrôle économique pour surveiller et réprimer toutes les infractions en matière de non respect des prix.
Les étudiants sont logés à la même enseigne et estiment que les mesures à prendre pour prévenir la Covid ne sont pas applicables sur le terrain, avec des amphis regroupant plus de 400 étudiants venant d’horizons différents et des établissements où il n’y a ni gel hydroalcoolique, ni bavettes de protection !
Une rentrée qui s’annonce, en résumé, chaotique !
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