Société

Tunisie [Vidéo]: La section de l’UTICA à Béja rejette le couvre-feu

Le président du bureau régional de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) à Béja, Sami Fatnassi a affirmé que bien que la propagation de la pandémie dans la région, dans le pays et dans le monde constituent une préoccupation, son organisation est inquiète en raison de la dégradation de la situation du secteur des services comme les cafés et restaurants en raison des mesures prises à maintes reprises à leur égard et ayant conduit à la faillite de plusieurs d’entre eux.

Dans une déclaration à Tunisienumérique, samedi 10 avril, Sami Fatnassi a souligné que la mesure d’imposition d’un couvre-feu de 19h00 à 05h00 du matin, pendant le mois du Ramadan, touche de plein fouet les cafés et restaurants, assurant qu’autant ils sont préoccupés par la santé de chaque tunisien autant ils ont inquiets à l’égard de milliers d’entreprises et de milliers de travailleurs de ces sociétés qui entament le mois de Ramadan avec des difficultés énormes.

Il a précisé que l’état psychologique des propriétaires de ces entreprises et des employés est déplorable en raison de la longue durée de ces mesures et de l’absence de lois d’accompagnement de la part du gouvernement.

Selon lui, le problème qui se pose actuellement est que ces sentences gouvernementales sont prises sans concertation avec les parties concernées, ajoutant qu’en les associant on favorise leur adhésion alors que le contraire conduit à leur rejet et à la menace d’une désobéissance civile.

Il a réitéré que rien n’autorise le gouvernement de s’accaparer des potentialités des gens, en particulier les plus démunies qui risquent de se retrouver sans moyens de subsistance.

Le membre du patronat a affirmé que si le gouvernement persiste dans le refus de prendre en considération les doléances des adhérents de l’UTICA, l’organisation ne manquera pas de procéder à l’escalade.

Il a , toutefois, indiqué que des signes d’un assouplissement parviennent après les déclarations du chef du gouvernement relatives à la demande formulée par le président de la République, relative à la révision des horaires du couvre-feu.

Il a rappelé que le mois de Ramadan à Béja constitue une opportunité pour les opérateurs économique de faire des affaires et assurer des revenus pouvant couvrir une longue période et protéger ainsi leurs arriérés, rappelant leur engagement d’appliquer le protocole sanitaire pour faire face à la pandémie avec le port des masques et la distanciation physique.

Fatnassi a réclamé le payement de soutiens financiers pour accompagner l’imposition du couvre-feu, d’autant plus que peu de cafetiers et restaurateurs ont bénéficié des aides consenties la période passée.

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