Un citoyen a témoigné, ce mercredi, sur les réseaux sociaux, de sa mésaventure avec les employés qui répondent aux appels du N° 190, mis par le ministère de la Santé à la disposition du citoyen pour tout ce qui concerne les déclarations des cas de suspicion de coronavirus.
Ce monsieur, a montré, preuve à l’appui, avec quelle désinvolture et quelle incorrection se comportaient les employées chargées de répondre aux citoyens qui sont dans l’angoisse la plus totale. Cet homme qui s’affolait pour sa sœur qui avait de la fièvre, mais aussi, pour sa mère âgée et ses enfants en bas âge, a eu droit à des interlocuteurs qui lui ont raccroché au nez et à d’autres qui lui ont répondu à côté de sa question, d’autres, enfin, qui ont demandé si sa sœur vivait à l’étranger, avant de lui raccrocher au nez, sans qu’il ait pu placer un mot. Le comble c’est que tout çà s’est passé devant l’objectif de la caméra.
Maintenant, au vu de ce qui se passe avec le N° 190 et on présume que la mésaventure de ce monsieur n’est pas un cas isolé, il serait opportun d’essayer de remédier à cette situation qui, à cause du comportement de quelques individus indélicats, ou tout simplement, ayant les nerfs à fleur de peau à cause de la fatigue, risque de faire capoter toute la stratégie du pays et l’effort consenti depuis des semaines par toute une Nation, pour essayer de préserver des vies. Avec ce type de comportement, on est en train de détruire la première condition de réussite, qui est la confiance des citoyens en l’Etat et en ses actions.
Il serait, par exemple, opportun d’effectuer des contrôles sur ce qui se passe avec les répondants aux appels des citoyens. On pourrait, éventuellement, instaurer un contrôle à distance, comme celui mis en place dans les centres d’appel. Un secteur où la Tunisie a une expérience considérable. Rien que le fait d’annoncer la mise en place de ce système aurait pour effet, une amélioration instantanée du service.
Par ailleurs, sur cette séquence vidéo, montrant la mésaventure de ce monsieur, il y a un détail qui mériterait d’être cité. En effet, la répondante au dernier appel du citoyen lui a demandé si sa sœur était résidente à l’étranger ou en revenait. Comme si l’absence de ce critère suffisait à éliminer le risque d’atteinte au coronavirus. Ce qui est fondamentalement faux, puisque la moitié des cas notifiés en Tunisie concernent des personnes qui n’étaient pas à l’étranger et qui ont été contaminés dans le pays. Un briefing de ces employés serait donc, plus que nécessaire, pour mettre à jour les types de réponses à donner aux usagers.
Au total, c’est bien beau de mettre en place des dispositions louables et d’en faire des annonces retentissantes, toujours faut-il que l’exécution suive, à défaut de quoi, il faudra craindre le pire!
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