Société

Tunisie [Vidéo + Photos]: Marché Zenaiez à Béja, des citoyens se plaignent de la hausse des prix

Des citoyens se sont plaints, ce mardi 13 avril 2021 de la hausse du prix des produits alimentaires en ce premier jour de Ramadan au marché Bab Zenaiez à Béja.

Un visiteur a affirmé que la flambée des prix a rendu les produits hors de portée des citoyens, citant les fruits à 6 dinars le kg de pommes, les dates à dix dinars, etc. soulignant que le citoyen souffre en l’absence d’aides qui ne lui sont pas encore parvenues.

Il a affirmé qu’ils parlent de donner 80 dinars alors que cette somme ne fait rien, montrant un petit sachet dont la valeur du contenu équivaut à 45 dinars sans avoir acheté de viande.

Notre interlocuteur a déploré aussi la persistance du chômage qui pénalise de nombreuses personnes.

Une vieille femme a partagé le même avis sur la cherté des produits, affirmant que les prix sont hors de portée et qu’elle tourne en rond pour repartir les mains vides.

Se remémorant le passé, elle a indiqué qu’auparavant avec 5 dinars elle arrivait à remplir son couffin avec en plus de la viande alors que maintenant c’est à peine si elle peut avoir de la viande de poulet.

Un vendeur qui a vanté l’ambiance ramadanesque à Béja, a reconnu l’existence d’une hausse des prix à laquelle tous les citoyens sont confrontés, citant le kg de poivron à 4 dinars, des tomates à 3,5 dinars et les oignons qui étaient à 200 millimes dans la région sont devenus très chers rendant hors portée la salade grillée typique du mois de Ramadan.

Preuve de la détérioration des conditions de vie, il a affirmé que les carcasses qui étaient auparavant données aux animaux servaient désormais de nourriture aux gens, ajoutant qu’avec les factures d’eau d’électricité et les cours de rattrapage payants des enfants, les gens ne pouvaient pas couvrir toutes les charges.

Il a exhorté le gouvernement à aider les citoyens démunis qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Un vendeur a affirmé que seuls les politiciens s’en tirent alors que les franges à faibles revenus et les couches moyennes ne peuvent plus faire face aux dépenses, dénonçant le fait que les politiques parlent de prix sur les plateaux de télévision alors qu’ils sont inexistants sur le terrain.

Selon lui, la pandémie du coronavirus n’affecte que les petites gens qui subissent le confinement alors que les nantis tirent l’argent des distributeurs automatiques et reçoivent leurs provisions à domicile.

Il a indiqué que les 200 dinars promis ne sont octroyés qu’aux gens ayant des bras longs alors que le pauvre citoyen ne trouve rien. Sans compter que cette somme ne peut pas suffire pour couvrir les dépenses du mois de Ramadan.

Une autre femme a affirmé avoir acheté un peu de fromage, des dattes , précisant qu’elle y a laissé 40 dinars, assurant que les prix sont très élevés et les franges démunies ne peuvent pas faire face à la hausse des prix. La moitié des gens demandent l’aumône, a-t-elle signalé.

Un homme a dénoncé la hausse des prix, indiquant que les pauvres ne peuvent plus rien acheter, affirmant qu’il allait aller vivre en Algérie car il n’en pouvait plus.

Il a ajouté avoir acheté un peu de pomme de terre, du poivron, des tomates et un peu de viande de poulet, assurant avoir déboursé 30 dinars, une somme faramineuse d’autant plus qu’il est au chômage.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut