La première session ordinaire de la délégation spéciale du conseil régional a été tenue, jeudi 1er avril 2021 à Béja, sous la présidence du gouverneur, Mohsen Moez Mili. Elle se focalise essentiellement sur la situation sanitaire dans la région.
Dans son exposé, le directeur régional de la santé, Elyès Ammar a mis l’accent sur le développement de la situation et la disparité entre délégations, rappelant qu’à Nefza la propagation de la pandémie a été maîtrisée alors que ce n’est pas le cas pour Téboursouk, en raison de sa position de carrefour entre les différentes zones du gouvernorat et de point de contact avec Tunis.
Il a souligné la rapidité de la propagation de la pandémie depuis l’apparition du nouveau variant britannique qui se distingue par la rapidité de sa transmission.
Ainsi, il a rappelé les nombreux cas de clusters au sein des familles qui sont passés, actuellement à 100% dans une famille .
Donnant le bilan du mercredi 31 mars, Elyès Ammar a indiqué que 84 analyses PCR ont été réalisées , précisant que les résultats de 99 analyses parvenus à la direction ont donné 30 cas positifs dont 25 à Téboursouk.
Il a signalé que la situation est alarmante à Téboursouk, étant donné qu’elle a dépassé les normes en franchissant la ligne rouge qui est placée au niveau de 100 infections pour 100.000 habitants par semaine, signalant que Téboursouk a atteint au cours de la semaine du 22 au 28 mars 253% pour 100.000 ce qui nécessite la prise de dispositions fermes, alors que Béja a comptabilisé 48 pour 100.000.
Le directeur régionale de la santé a souligné que cette situation nécessite de la vigilance, saluant la célérité avec laquelle la commission régionale de lutte contre les catastrophes a réagi en prenant les mesures adéquates.
Il a signalé qu’ils ont décidé d’intensifier les dépistage notamment en milieu scolaire, en effectuant des tests rapides pour tous élèves issus d’une famille cluster ainsi que leurs camarades de classe, assurant qu’ils ont atteint 100 tests par jour et comptent augmenter ce nombre.
Le responsable sanitaire a signalé un autre phénomène relatif à la hausse du taux d’occupation des lits d’oxygène ces deux dernières nuit, avec 12 sur les 14 existant après une accalmie, tout comme les deux lits de réanimation qui sont occupés depuis quatre jours.
Il a signalé la hausse des décès avec l’enregistrement de trois mort, dont deux à Béja et un à Tunis.
Le gouverneur a déploré que les autorités locales à Téboursouk n’aient pas respecté les mesure prises par la commission régionale de lutte contre les catastrophes, assurant que des conseillers municipaux se sont rendus dans les cafés pour leur demander de rouvrir, sous prétexte qu’ils ont des cas sociaux .
Mohsen Moez Mili a rappelé qu’il a demandé la présence des maires, leur demandant de se préparer à la troisième vague du coronavirus qui arrive et que sera plus sévère que les précédentes, signalant qu’un maire lui a demandé un cercueil ce qui montre que les municipalités ne sont pas préparées.
Il a plaidé pour la conjugaison des efforts de tout le monde à Béja pour relever les défis.
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