Le Secrétaire général du bureau régional de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Béja, Abdelhamid Chérif, a affirmé que l’organisation syndicale a toujours été contre la violence quelque soit ses formes, assurant qu’elle a toujours eu recours aux actions pacifiques de revendication.
Il a ajouté que le bureau régional a exhorté les travailleurs à Béja à veiller à la protection de leurs institutions et à reprendre le travail, après le confinement en mobilisant des moyens de transport.
Evoquant ce qui s’est passé à Béja, il a reconnu qu’il est de moindre importance par rapport à ce qui est advenu dans d’autres régions, précisant que ce sont des enfants entre 14 et 16 ans qui ont participé à ces manifestations nocturnes.
Selon lui, cela démontre un mal de vivre chez ces jeunes qui étaient très petits lors du déclenchement de la révolution du 14 janvier, assurant que cette situation s’explique par le nombre important de jeunes estimé à 100.000 qui quittent les bans de l’école chaque année.
Il a pointé un doigt accusateur vers l’Etat qui n’a rien fait au cours des dix dernières années pour offrir des opportunités à ces jeunes, mettant en garde contre la violence que peuvent générer ces enfants sans perspectives d’avenir.
Le Secrétaire régional de l’UGTT a invité l’Etat à trouver des solutions pour l’avenir de ces jeunes en les encadrant, en leur offrant une formation professionnelle comme par le passé.
Il a affirmé que l’approche sécuritaire n’est pas suffisante et ne constitue pas une solution, appelant à intégrer ces jeunes.
Il a souligné à l’endroit des jeunes que ce n’est pas de cette manière qu’on construit la Tunisie, affirmant que celui qui veut protester le fait en plein jour et de manière pacifique.
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