Politique

Tunisie [Vidéo]: Yassine Ayari, l’audition de Chawki Tabib a dévoilé l’existence d’une suspicion de corruption pour Fakhfekh

Le député au Parlement, Yassine Ayari qui a été l’un des premiers à dévoiler l’existence d’un conflit d’intérêts du chef du gouvernement, Elyès Fakhfekh, a affirmé mardi dans une déclaration à Tunisienumérique, que l’audition du président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib a permis d’établir l’existence d’une suspicion de corruption dans ce dossier.

Selon lui, Chawki Tabib a souligné que Fakhfekh a violé la loi, réalisé un acte d’enrichissement personnel et commis ce qu’on peut appeler juridiquement un “délit de corruption”.

Il a ajouté que Tabib a explicitement affirmé que le marché remporté par la société dont Fakhfekh possède des actions doit être annulé et qu’il faut procéder à une enquête judiciaire avec Elyès Fakhfekh, soulignant qu’il n’a pas attendu que le président de l’Instance le suggère car il a déjà saisi le pôle judiciaire financier.

Yassine Ayari a rappelé que le président de l’Instance de lutte contre la corruption n’a pas pu dévoiler les détails des données en sa possession car il lui faut une séance à huis-clos, au risque d’être sanctionné par une peine de prison d’un an.

Il a déploré que les partis politiques et les blocs parlementaires, pour des considérations liées aux tiraillements sur le gouvernement aient voté contre une session à huis clos qui allait permettre de tout déballer aux Tunisiens et de savoir toute la vérité sur cette affaire de corruption au sommet de l’Etat.

Yassine Ayari a rappelé qu’il a refusé de se laisser impressionner par les pressions et les menaces, persistant dans sa volonté de dévoiler la vérité et de démasquer ce cas de corruption.

Il a souligné être arrivé à son objectif qui a motivé sa lutte, à savoir qu’aucun responsable en Tunisie ne puisse échapper à rendre des comptes pour un délit qu’il a commis.

Evoquant l’avenir du gouvernement et celui d’Elyès Fakhfekh , il a souligné que le choix reste entre les mains de ce dernier, soit se mettre à la merci de Rached Ghannouchi qui lui procurera une protection pour en faire une marionnette contre le président qui l’a nommé, soit démissionner.

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