Société

Tunisie – Ziad Dabbar: ”L’existence du secteur du journalisme est menacée”

Tunisie – Ziad Dabbar: ”L’existence du secteur du journalisme est menacée”

Le président du Syndicat des journalistes, Ziad Dabbar, a déclaré : « Aujourd’hui, le secteur des médias en Tunisie fait face à de réels défis, notamment l’annulation d’un certain nombre d’acquis à la lumière de l’absence persistante d’une politique publique pour les médias et des tentatives de frapper le secteur en mettant en œuvre une législation critique concernant la liberté de la presse, des médias et de l’édition, en emprisonnant les journalistes et en les poursuivant en justice dans le but de les menacer et de les intimider.

Il a souligné, lors d’une réunion organisée aujourd’hui, samedi 7 septembre 2024, dans la capitale, sur le journalisme de qualité, que l’absence d’institutions de révision et d’auto-révision a ouvert la voie au pouvoir judiciaire et à d’autres institutions, comme la Commission électorale, de poursuivre les journalistes et de les juger en fonction de leurs opinions et positions, comme il l’a dit, indiquant que le journalisme de qualité représente un véritable défi pour assurer la stabilité d’un secteur dont l’existence est menacée.

Il a indiqué que le Syndicat des journalistes lancera dans les prochains jours le projet « Institutions de presse émergentes » visant à produire et diffuser des contenus médiatiques sur les nouvelles plateformes numériques et à exploiter le développement technologique avec les larges opportunités qu’il offre pour atteindre l’opinion publique, les lecteurs et les téléspectateurs.

Dabbar a expliqué qu’à la lumière des menaces de disparition de tout un secteur, les institutions journalistiques émergentes pourraient représenter un noyau pour établir un journalisme de qualité loin des pressions des salles de presse et de la censure du contenu médiatique, notant que le Syndicat des journalistes s’engagera à fournir le la formation nécessaire pour ceux qui s’y intéressent et un financement pour le lancer.

Il a ajouté : « Le projet pourrait contribuer à améliorer les conditions du secteur ainsi qu’à créer des emplois à la lumière de la situation économique difficile de la plupart des institutions médiatiques aujourd’hui », rappelant dans ce contexte que le nombre d’institutions médiatiques a diminué depuis 2019, passant de plus entre 150 et moins de 40 établissements aujourd’hui, 80 pour cent d’entre elles sont menacées de fermeture en raison des conditions économiques difficiles qu’elles connaissent.

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