“Lorsque l’avion militaire tunisien a atterri en Roumanie, le 1er mars 2022, j’ai été rassurée après avoir vécu des jours de panique, de terreur et d’hystérie, et je ressentais profondément mon appartenance à mon pays. J’étais certaine que la Tunisie n’abandonnerait jamais son enfants…“, a raconté Lina Zemmouri, contente d’avoir été sauvée du fourneau de la guerre en Ukraine. Elle fait partie des Tunisiens et des Tunisiennes qui sont montés à bord des premiers vols d’évacuation vers la Tunisie.
Fatiguée et épuisée, Lina a décrit à l’agence de presse Tunisie Afrique, l’horreur des jours qu’elle a vécus en Ukraine et les aventures qui l’ont emmenée d’un endroit à l’autre pour enfin rejoindre la Roumanie avec de nombreuses nationalités différentes et ethnies.
Lina est revenue sur les premiers moments de terreur vécus lorsqu’elle s’est réveillée sur le retentissement des sirènes, indiquant que les explosions ont commencé vers 4h30 dans le port de la ville ukrainienne d’Odessa, où elle poursuivait ses études universitaires depuis près de cinq ans en médecine générale.
Les voisins ne se souciaient pas de l’état de terreur qui s’était emparé de Lina et « ont été surpris par sa réaction et l’intensité de sa panique » a-t-elle déclaré.
« Ils croient que tout le monde arabe a vécu les horreurs de la guerre, mais je suis tunisienne et je n’ai jamais connu la guerre », a-t-elle ajouté.
Lina et ses amis ont choisi de se retrouver quelques jours dans la même maison en Ukraine et ont essayé de se coordonner avec le responsable de l’Association de la communauté tunisienne en Ukraine et les services du ministère des Affaires étrangères, ainsi de communiquer avec divers médias tunisiens pour demander de l’aide pour lancer l’opération d’évacuation.
Alors que les explosions se poursuivaient, l’étudiante a décidé de fuir vers le pays d’Europe orientale de la Moldavie entre l’Ukraine et la Roumanie, après avoir demandé l’asile et parcouru des milliers de kilomètres en taxi, en bus et à pied.
Lina a confirmé qu’elle avait trouvé soin et attention dans l’un des refuges désignés pour eux en Moldavie, pour ensuite se rendre en Roumanie pour l’opération d’évacuation d’un certain nombre d’hommes et de femmes tunisiens à bord de l’avion militaire et ce après coordination.
Bien que la crise soit passée et qu’elle ait rejoint sa famille en toute sécurité, Lina dit qu’elle n’a rien mangé et n’a pas pu dormir pendant une semaine, car elle a vécu l’horreur de la guerre pour la première fois de sa vie (…) Affirmant qu’elle a fui l’Ukraine et laissé tous ses documents originaux et certificats scientifiques.
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