Soulignant la gravité des répercussions de la grève des recettes de finances, l’économiste et ancien ministre des Finances Houssine Dimassi a affirmé que la seule solution à la crise d’illiquidité serait que la partie gouvernementale et la partie syndicale parviennent à trouver un accord dans les plus brefs délais.
Les deux parties doivent avoir à l’esprit que la situation économique en Tunisie se détériore davantage, non pas chaque mois, mais chaque semaine, a-t-il averti.
Si les deux parties campent sur leurs positions, cela aura bien entendu un impact sur le paiement des salaires mais aussi sur l’image du pays à l’étranger, a-t-il ajouté, rappelant que les échéances de certains crédits s’approchent.
L’Etat pourrait se trouver contraint de lever brusquement les subventions sur les produits de base alors qu’un retard dans les paiements de salaires pourrait avoir lieu.
Le budget consacré au développement (qui est déjà relativement insignifiant) sera également impacté par cette grève a expliqué Houssine Dimassi.
Répondant à une question qu’on lui a posé sur la possibilité de recourir aux prêts bancaires, Houssine Dimassi a rappelé que l’Etat vient de contracter un prêt auprès des banques tunisienne en mars.
Il est également peu probable que l’Etat puisse avoir les sommes dont il a besoin en recourant aux institutions financières internationales, a-t-il souligné, expliquant que les dernières négociations avec le FMI n’ont pas vraiment été fructueuses.
Il ne serait pas non plus judicieux de pousser la banque Centrale à financer de nouveau le déficit budgétaire comme elle l’a fait en 2019 car cela mènera forcément à l’inflation et à la Baisse du dinar.
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