Un vent de panique souffle, depuis quelques semaines sur la communauté Ouïghours réfugiée en Turquie.
Après plusieurs années de sérénité et de sécurité dans laquelle ils vivaient, les réfugiés Ouïghours qui s’étaient sauvés de la répression et de l’extermination du régime chinois, commencent à craindre pour leurs jours, et vivent, désormais sous la menace du rapatriement en Chine.
Après des années vécues en Turquie, sous la protection du Sultan, l’Emir des croyants, qui n’avait, alors, pas reculé devant les discours enflammés et les défis de tous genres qu’il lançait à la face du régime chinois, se prétendant le protecteur de la Ummah, ne voit-t-il pas que ces sujets Ouïghours commencent à avoir le sentiment qu’ils sont abandonnés, voire, même, employés comme monnaie d’échange, par Erdogan, pour négocier avec le régime chinois la fourniture à prix préférentiel des doses de vaccin anti covid.
C’est ainsi que, probablement, sous la pression des chinois, qui ont freiné les expéditions des doses de vaccin Sinovac, le régime d’Ankara, commence à changer de bout en bout, de langage envers les chinois. Non seulement il ne les attaque plus, mais, en plus, il tente de se montrer réconciliant en leur prouvant sa bonne volonté en réprimant les manifestations des quelques Ouïghours qui se croyaient, réellement, sous la protection de l’Emir, et qui se permettaient d’organiser des sit-ins pour dénoncer les exactions du régime de Pékin.
Depuis quelques semaines, en effet, et depuis la décélération des livraisons du vaccin chinois, les arrestations, pour la moindre manifestation anti chinoise, se multiplient dans les camps de réfugiés Ouïghours, avec leur mise dans des centres de rapatriement.
Ce qui a créé un vrai malaise chez cette communauté qui craint de servir de monnaie d’échange entre Erdogan et Pékin, pour s’octroyer les vaccins anti covid, sachant que leur vie sera plus que jamais en péril à leur retour en Chine.
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