La dernière fois qu’on a entendu le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, c’était pour dire à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, de se garder de rogner de quelque manière que ce soit les salaires. Ce lundi 3 janvier on découvre un Taboubi qui serait prêt à aider le gouvernement à lever tous les obstacles sur sa route. En fait c’est le ministère des Affaires sociales, Malek Zahi, qui s’exprimait au nom du leader de la centrale syndicale au terme d’un entretien entre les deux hommes. Alors question : Taboubi a-t-il tourné casaque ou est-ce le ministre qui force le trait pour afficher publiquement une caution de poids ?
Malek Zahi est allé plus loin en déclarant que Taboubi a réaffirmé son appui aux mesures décrétées par le président de la République, Kais Saied, le 25 juillet 2021 et qu’il est absolument nécessaire que l’UGTT et le gouvernement aient un partenariat très étroit pour dépasser cette phase délicate. Pourtant le 15 décembre dernier le secrétaire général de l’UGTT était beaucoup moins conciliant avec les diktats de Kais Saied et clamait haut et fort son refus de se soumettre. Qu’est-ce qui s’est passé depuis ? Qu’est-ce qui explique le ton très doucereux de Taboubi, à en croire le ministre ? Mystère…
Par contre on sait que le ministre des Affaires sociales et le leader de la centrale syndicale ont évoqué l’accord sur les hausses salariales dans le secteur privé, paraphé samedi dernier par l’UGTT et l’UTICA. Rappelons que dans cette même journée du 3 janvier, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfaiedh Hfaiedh, a déclaré sur une radio privée que les termes de cet accord sont loin des résultats des dernières négociations directes entre les patrons de certaines sociétés et les syndicats : Une hausse de 14% des salaires…
On ne sait pas si sur ce dernier point Taboubi a fait part de son mécontentement à Malek Zahi…
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