Quand le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, dit publiquement qu’il est prêt à user de “tous les moyens” pour faire face cela signifie-t-il qu’il irait jusqu’à balancer des bombes nucléaires sur le camp d’en face ? Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, l’avait laissé entendre en juillet 2022. Depuis Poutine y a fait allusion à plusieurs reprises mais sans jamais nommer la chose. Sergueï Markov, ancien membre du Parlement russe et ex-conseiller de Poutine, prend moins de gants…
Il a alerté les “auditeurs britanniques” sur “l’utilisation d’armes nucléaires contre les pays occidentaux, et notamment contre la Grande-Bretagne“. Il a tenu ces propos sur la BBC Radio 4. Cette annonce fait suite à la sortie télévisée du président russe ce mercredi 21 septembre…
C’est d’autant plus étrange que le Royaume-Uni n’est pas le premier soutien militaire de l’Ukraine, ce sont les USA. Les Britanniques sont certes de gros contributeurs à l’effort de guerre des Ukrainiens, mais il n’y a rien de notable mis à part l’engagement de l’ex-Premier ministre Boris Johnson à défendre la Suède et la Finlande contre Poutine, même au prix de l’arme nucléaire. Sauf peut-être le fait que la Russie ait été zappée lors des funérailles planétaires de la reine d’Angleterre. Poutine l’a peut-être mal encaissé…
Toutefois son ancien conseiller précise que Moscou n’a nullement l’intention d’utiliser des ogives nucléaires contre l’Ukraine, un pays “frère” mais contre les nations occidentales qui s’abritent derrière Kiev pour attaquer la Russie, plus isolée que jamais après que sa dernière carte, la Chine, a refusé très diplomatiquement de s’embarquer dans la guerre de Poutine.
Et quand on dit à Sergueï Markov que le fait de balancer des armes nucléaires signerait la fin de l’humanité, il réplique que “la Russie ne veut pas que tout le monde meurt. Mais nous voulons arrêter la guerre contre la Russie qui se déroule sur le territoire ukrainien“. Il a pointé du doigt le président américain, Joe Biden, Boris Johnson et la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss, responsables à ses yeux de la dégradation de la sécurité de la planète, rapporte BFM TV.
“Nous n’allons pas tuer tout le monde, mais nous pouvons tuer beaucoup de personnes dans beaucoup de pays“, a conclu l’ancien parlementaire russe…
Quand le pays qui est assis sur plus de têtes nucléaires que les Etats-Unis parle on est obligé de l’écouter, surtout après ce qu’il a fait à son voisin, l’Ukraine. Poutine est conscient du fait que l’utilisation d’armes nucléaires ne réglera pas tous ses problèmes, ne le sortira pas du bourbier dans lequel il a plongé. Mais dans sa tête balancer quelques “bombettes” nucléaires provoquera l’effroi qui pétrifiera le monde et l’obligera à arrêter automatiquement la guerre. Si cette idée s’ancre dans son esprit un peu spécial, l’humanité court effectivement un danger innommable.
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