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Ukraine : La démonstration de force de Poutine face au G7 qui palabre et hésite

Ukraine : La démonstration de force de Poutine face au G7 qui palabre et hésite

Pendant que ces Messieurs du G7 palabrent et tergiversent sur la meilleure façon d’aider l’Ukraine à “gagner la guerre“, le président russe, Vladimir Poutine, multiplie les frappes pour démontrer que c’est lui qui occupe le terrain et qu’il faudra plus que des grands-messes pour le déloger. Hier lundi 27 juin l’horreur est remontée d’un cran avec des missiles russes balancés sur un centre commercial à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine. Bilan : au moins 13 décès, d’après les autorités locales…

Les leaders des 7 nations les plus industrialisées – G7 – ont fait part de leur indignation face à ce “crime guerre“, un assaut “abominable” pour lequel Poutine devra “rendre des comptes“. “Les attaques indiscriminées contre des civils innocents constituent un crime de guerre“, ont dit les chefs d’Etat et de gouvernement en conclave dans le sud de l’Allemagne. Le communiqué conjoint “condamne solennellement l’attaque abominable” rapporte BFM TV ce mardi 28 juin.

Le président français, Emmanuel Macron, a manifesté sa “colère” face à cette “horreur absolue“. Dans un dans un tweet accompagné d’une vidéo montrant l’endroit dévoré par les flammes, il a invité les citoyens russes à “voir la vérité” en face. “Nous partageons la douleur des familles des victimes. Et la colère devant une telle ignominie“, a ajouté Macron, dans un message traduit en russe et en ukrainien.

Le monde est “horrifié” par ces tirs, “la dernière en date d’une série d’atrocités“, avait dénoncé avant le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. Cela “ne fera que renforcer la détermination” de l’Occident à appuyer l’Ukraine, a commenté le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

D’après l’armée de l’air ukrainienne, le centre commercial a été pulvérisé par des missiles antinavires Kh-22, tirés depuis la région russe de Koursk par des bombardiers à longue portée, des Tu-22…

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n’a pas attendu cet incident sanglant pour réclamer une puissance de feu capable de tenir face à l’armada russe. Après l’attaque de Krementchouk il a insisté auprès du G7 pour que les Occidentaux lui livrent enfin ces armes, qu’ils l’aident massivement à finir la guerre avant la fin de l’année et qu’ils tassent les prix du pétrole russe pour assécher le trésor de guerre du maître du Kremlin. Les Occidentaux sont-ils capables, au-delà des condamnations formelles, de franchir ces caps ? Nous verrons bien…

Pour l’instant tout ce qu’on voit ce sont des atermoiements dictés par la dangerosité de l’adversaire, Poutine et du peu de considération qu’il a pour les souffrances des Ukrainiens et les cris des Occidentaux. Plus le dossier d’adhésion de l’Ukraine se rapproche de l’Union européenne et plus l’Occident promet des armes à Kiev plus Moscou densifie ses attaques. Sans parler de l’annonce de déployer en Biélorussie des missiles portant des charges nucléaires capables d’atteindre des pays de l’OTAN tels que la Pologne…

On le sait maintenant : Poutine est quelqu’un qui fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait. Et s’il ne fait pas tout ce qu’il dit c’est parce qu’il a payé un lourd tribut à la guerre en Ukraine et son armée n’a plus son mordant d’antan. N’empêche des armes de destruction massive il en a et beaucoup. Les Occidentaux le savent, ils savent qu’ils marchent sur des oeufs. Quelles solutions vont-ils inventer pour accéder aux demandes de Zelensky sans que Poutine le prenne comme une déclaration ouverte de guerre ? Mystère pour le moment…

 

 

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