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Ukraine : La dernière arme de Poutine pour faire plier Zelensky avant l’hiver

Ukraine : La dernière arme de Poutine pour faire plier Zelensky avant l’hiver

La Russie a trouvé le levier pour faire ce qu’elle ne peut pas réaliser sur le terrain, face aux troupes ukrainiennes : Paralyser les centrales électriques de l’ennemi pour plonger tout un pays dans le noir. Moscou a entamé son entreprise de démolition le lundi 10 octobre 2022 et a continué hier, avec les drones que lui a livrés l’Iran. Résultat : 30% des centrales électriques ukrainiennes seraient hors service, causant des coupures de courant «massives» alors que l’hiver pointe le bout de son nez…

La “situation” est “critique” en Ukraine, de l’aveu même du président Volodymyr Zelensky. «Un autre type d’attentats terroristes russes : cibler l’énergie et les infrastructures critiques. Depuis le 10 octobre, 30% des centrales électriques ukrainiennes ont été détruites, provoquant des pannes massives dans tout le pays», a-t-il indiqué sur Twitter.  

Moscou a confirmé ce mardi avoir touché des infrastructures énergétiques dans sa dernière salve de bombardements. «Les forces armées russes ont continué de frapper avec des armes aériennes et maritimes de haute précision et à longue portée le commandement militaire et les systèmes énergétiques d’Ukraine», a précisé le ministère russe de la Défense dans son rapport journalier, ajoutant que «toutes les cibles ont été touchées».

Par contre pour ce qui est du bruit sur les drones iraniens indexés, Moscou refuse de confirmer ou informer. «Nous n’avons pas de telles informations», s’est borné à dire le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, rapporte HuffPost. «De la technologie russe est utilisée, avec des noms russes», a-t-il ajouté très laconiquement…

L’opérateur ukrainien DTEK fait état d’«interruptions» dans la distribution de l’électricité et de l’eau pour les populations de la rive gauche de la capitale, Kiev. «Les ingénieurs déploient tous les efforts nécessaires pour rétablir l’approvisionnement», a-t-il posté sur Facebook.

À Dnipro, au centre de l’Ukraine, le gouverneur a rapporté que deux missiles russes avaient ciblé des «infrastructures énergétiques» occasionnant «un incendie et de sérieuses destructions (…). Plusieurs quartiers de Dnipro (…) sont sans électricité», a-t-il ajouté sur Telegram.

À proximité, Pavlograd, les assauts russes ont causé un «arrêt temporaire de l’approvisionnement en eau» et paralysé une station de pompage locale, a fait savoir le conseil municipal sur Telegram. Des tirs sur les infrastructures névralgiques ont aussi été enregistrés à Jytomyr, au Nord ; «la ville est privée d’électricité et d’eau (…). Les hôpitaux fonctionnent avec une alimentation de secours», a relayé le maire sur Facebook.

D’après l’armée ukrainienne, la Russie a fait feu dans plus de 35 localités ces dernières 24 heures, en utilisant tout ce qu’elle a sous le coude : Missiles de croisière, missiles antiaériens, avions de combat, sans oublier les drones Shahed estampillés Iran…

Mais tout ça ne fait pas plier Zelensky, il a réitéré son refus catégorique de parler à Vladimir Poutine. «Négocier avec la Russie n’est possible qu’après sa défaite», c’est le message qui accompagne sa dernière vidéo. Mais alors que faire face aux bombardements russes si la voie des pourparlers de paix est obstruée ?

Et bien pas grand chose. Kiev fera ce qu’il peut pour sécuriser son ciel avec les systèmes de défense aérienne promis par les soutiens occidentaux. Mais vu le temps qu’il a mis pour mettre la main sur l’IRIS-T allemand – Berlin l’avait promis depuis juin 2022 – et au moins autant pour réceptionner le NASAMS américain, on peut être certain que Poutine fera de sacrés dégâts d’ici là. L’Ukraine carburait sur le terrain pour engranger le plus de succès avant la pause hivernale, elle devra composer avec cette nouvelle donne, face à des Occidentaux qui traînent les pieds, lambinent et louvoient.

 

 

 

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