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Ukraine : le “Patriot” américain inflige une deuxième défaite à Poutine, des centaines d’autres engins arrivent

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Une attaque d’une rare intensité en un court laps de temps, c’est comme ça que l’armée russe a accueilli le président ukrainien Volodymyr Zelensky, après la tournée qui l’a amené dans plusieurs capitales européennes. Et il n’est pas revenu les mains vides. Ce mardi 16 mai, avant l’aube, la défense aérienne ukrainienne a été mise à rude épreuve par un assaut massif et «complexe» de drones et missiles sur la capitale, Kiev. On a surtout remarqué les fameux missiles “kinjal” (poignard), que Vladimir Poutine disait invincibles en mars 2018. Exactement comme le 4 mai ils ont été pulvérisés par la défense ukrainienne, selon le commandement militaire de Kiev.

Moscou s’y casse encore les dents et le pire est à venir

«L’ennemi a lancé une attaque complexe en provenance de plusieurs directions et simultanément, utilisant des drones, des missiles de croisière et probablement des missiles balistiques», a dit tôt dans la matinée la même source dans un communiqué publié sur son compte Telegram.

«C’était exceptionnel par sa densité, un nombre maximum de missiles dans un laps de temps très resserré. Selon les premières informations, la grande majorité des cibles ennemies dans le ciel de Kiev ont été détectées et détruites !», indique le communiqué.

Le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov a précise un peu plus tard que l’Ukraine avait réussi à détruire 6 missiles hypersoniques russes Kinjal. C’est la démonstration, une fois de plus, qu’en dépit de la vitesse inégalée de ces engins ils ne pèsent pas lourd face au système antiaérien américain Patriot, que Kiev a réceptionné le mois dernier. Et depuis Moscou s’y casse les dents.

On a appris que les  missiles aérobalistiques “Kinjal” ont été “lancés depuis des avions MiG-31, neuf missiles de croisière depuis des navires en mer Noire et trois missiles de croisière terrestres S-400” ciblant Kiev. «La Russie a également lancé des drones d’attaque Shahed de fabrication iranienne et effectué une reconnaissance aérienne», a indiqué le porte-parole de l’armée ukrainienne.

Le ministre de la Défense s’est réjoui d’«un nouveau succès incroyable pour les forces aériennes ukrainiennes» et affirme que «12 autres missiles» ont été abattus, en plus des 6 hypersoniques. Rappelons que l’Envoyé spécial du président chinois, Li Hui, est attendu dans quelques heures à Kiev pour une visite de deux jours. Il est question de discuter du «règlement politique» de la guerre qui dure depuis 14 mois. Le moins qu’on puisse dire est que la Russie ne montre aucune disposition à négocier quoi que ce soit…

Li Hui se rendra ensuite en Russie, en Pologne, en France et en Allemagne.

La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni vont l’achever 

«De retour à la maison avec (…) de nouvelles et puissantes armes pour le front», a annoncé Zelensky dans un message vidéo adressé à la population. C’est le résultat de son périple au pas de charge  en Italie, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Ce dernier livrera des missiles antiaériens et des drones d’attaque de longue portée. Ils s’ajouteront aux missiles de croisière Storm Shadow. Autant dire que les choses se corsent pour la Russie.

L’Allemagne, qui a longtemps traîné les pieds pour répondre aux sollicitations réitérées de Kiev, accélère le pas avec une aide militaire de 2,7 milliards d’euros, une aide européenne sans précédent de l’aveu même de Zelensky. Quant au président français Emmanuel Macron, qui a longtemps fait copain-copain avec Poutine et a défendu au Parlement européen le principe de ne pas “humilier” la Russie, il a tourné casaque…

Paris fournira des dizaines de blindés et chars légers, dont des AMX-10 Roue-Canon. Même la livraison des avions de chasse n’est plus un sujet tabou. Macron a annoncé hier lundi dans la soirée qu’il a “ouvert la porte pour former des pilotes” ukrainiens “dès maintenant” et “avec plusieurs autres pays européens qui y sont prêts“. Donner des avions de combat à Kiev n’est pas encore d’actualité mais on y arrive.

Les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe se réunissent cet après-midi en Islande pour essentiellement manifester leur opposition frontale à Moscou. Il est question concrètement de faire en sorte que la Russie assume pénalement les destructions et crimes qu’elle a commis en Ukraine.

On vous disait que c’est le début de la fin, les faits le confirment. De toute évidence Moscou n’atteindra pas son objectif : Ecraser l’Ukraine. Ce que le maître du Kremlin n’a pas pu faire en 14 mois ce n’est pas maintenant qu’il le fera, avec toutes ces armes dévastatrices qui débarquent dans le camp d’en face alors que Poutine ne peut compter que sur les drones iraniens…

Quant à la Chine elle n’a rien à gagner dans une aide militaire directe à la Russie, à part se mettre à dos les Américains et les Européens, ses premiers acheteurs. Le G7 a clairement tracé la ligne rouge et manifestement Pékin ne la franchira pas. Pour Moscou la fenêtre de tir en Ukraine s’est refermée, définitivement.

 

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