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Ukraine : Macron persiste et signe sur les «garanties» de sécurité pour Poutine

Ukraine : Macron persiste et signe sur les «garanties» de sécurité pour Poutine

Le moins qu’on puisse dire est que le président français, Emmanuel Macron, a de la constance dans ses idées et positions, quel qu’en soit le coût politique et médiatique. Hier mardi 20 décembre il a remis sur la table sa vision de la fin de la guerre en Ukraine : Des pourparlers de paix avec la Russie et même des  «garanties» de sécurité…

Au risque d’irriter un peu plus ses alliés européens à l’Est et de susciter la stupeur à Kiev Macron persiste et signe dans un entretien avec TF1 et LCI et diffusé hier :  «Le jour de la paix supposera des discussions. En premier chef pour les garanties envers l’Ukraine, pour son intégrité territoriale, sa sécurité dans la durée. Mais aussi pour la Russie, comme une partie qu’elle sera à un traité d’armistice et de paix».

Rappelons que le chef de l’Etat français est sans aucun doute celui qui a le plus conversé avec le président russe, Vladimir Poutine, même quand ce dernier fait subir le pire à l’adversaire, l’Ukraine. Cette posture vaut à Macron l’incompréhension de ses pairs européens et les railleries à Moscou. A tous ceux-là le président français rétorque ceci, droit dans ses bottes : «Que quiconque me reproche de me projeter sur un tel sujet m’explique ce qu’il propose»…

«Ce que les gens qui refusent de préparer cela et d’y travailler proposent, c’est la guerre intégrale. Elle impliquera tout le continent», une sombre perspective à laquelle Macron ne se résout pas, et il le dit haut et fort.

Rappelons que début décembre cette même position lui avait valu les foudres des Ukrainiens. Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Oleksiï Danilov, n’avait pas hésité à demander sur Twitter «quelqu’un veut fournir des garanties de sécurité à un État terroriste et meurtrier ?», avant de s’en prendre à une «diplomatie de la carpette». Même le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait pris ses distances avec Macron…

Pourtant ce dernier soutient que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ne lui a jamais signifié son mécontentement ou celui de ses ministres, ce qui conforte Macron dans ses choix : «on ne fait pas un traité de paix seuls» et une «paix durable implique les parties prenantes, et donc la Russie, autour de la table».

En attendant sur le terrain cette paix n’a jamais été aussi lointaine. Zelensky s’envole ce mercredi 21 décembre pour Washington où il va tenter d’arracher un appui militaire plus conséquent. On sait que les USA lui ont promis leur redoutable système anti-missiles Patriot pour stopper les incursions russes qui paralysent les infrastructures énergétiques, mais les missiles à longue portée ne sont toujours pas d’actualité…

La Maison Blanche craint un embrasement généralisé qui pourrait réveiller les menaces nucléaires de Poutine. D’ailleurs la dernière fois que l’Ukraine a balancé des drones en Russie les Américains lui ont rappelé que c’est une ligne rouge.

 

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