Moscou a accusé son adversaire, l’Ukraine, de fomenter en ce moment même le largage d’«une bombe sale». Ces accusations ne tiennent pas debout une seconde mais suffisent à justifier une montée en puissance des bombardements massifs que l’armée russe multiplie pour mettre à genoux Kiev. D’ailleurs les USA en sont conscients, mais se contentent d’alerter et de gesticuler, comme ils l’avaient fait avant l’invasion de l’Ukraine. Que font les Européens de leur côté ? Et bien ils enquêtent sur l’utilisation des drones iraniens, comme si c’était une énigme…
Le moins qu’on puisse dire est que la situation des Ukrainiens se complique sensiblement. Le président russe, Vladimir Poutine, avait prétexté la montée des nazis en Ukraine, des prétendues exactions contre les populations pro-russes et le projet d’adhésion à l’OTAN pour justifier l’incursion du 24 février 2021. Dernièrement Poutine a demandé à son protégé biélorusse – certains diraient valet -, Alexandre Loukachenko, de brandir la menace d’une insurrection orchestrée par les alliés de Kiev pour justifier l’installation de l’armée russe sur son sol. Le but inavoué est de couper les livraisons d’armes qui arrivent par la Pologne. Et maintenant cette histoire de “bombe sale” ourdie par l’Ukraine…
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, est allé jusqu’à lancer cette accusation hier dimanche 23 octobre lors d’un entretien téléphonique avec ses homologues américain, français, britannique et turc, une débauche d’énergie qu’on a rarement vue depuis les premières frappes russes en Ukraine. Paris, Londres et Washington «rejettent les allégations, à l’évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l’Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe d’une tentative d’utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade», rapporte ce lundi…
«Si la Russie appelle et dit que l’Ukraine serait en train de préparer quelque chose, cela signifie une seule chose : la Russie a déjà préparé tout cela. Je crois que désormais le monde doit réagir aussi durement que possible», a commenté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Bon, on sait ce que prépare la Russie, d’ailleurs elle en donne un aperçu en ce moment même avec les centrales électriques ukrainiennes, mais quelle riposte prépare le camp d’en face ? Rien de significatif. L’Ukraine, qui reçoit au compte-gouttes des systèmes de défense aérienne, est de toute façon incapable de sécuriser un territoire aussi vaste, 576 450 km2 (sans la Crimée). L’allié américain se contente de protester, mollement ; quant à la France, elle refuse “toute forme d’escalade, singulièrement nucléaire».
Et même en cas d’escalade nucléaire que feraient les Occidentaux ? A en croire le président français, Emmanuel Macron, il ne faut pas s’attendre à une riposte nucléaire si Poutine franchissait cette ligne rouge en Ukraine. L’OTAN et Washington l’ont clairement signifié de leur côté. Tout au plus les alliés occidentaux détruiraient l’armée de Poutine. Ce n’est pas cette menace qui va stopper Moscou…
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires