L’Union européenne (UE), impulsée par la France et l’Allemagne, planche en ce moment même, en “urgence“, sur une nouvelle fournée de sanctions contre la Russie, a fait savoir ce lundi 4 avril le haut représentant de l’UE, Josep Borrell. L’horreur de Boutcha est passée par là…
Rappelons que plus de 400 dépouilles de civils ont été découvertes aux abords de la capitale, Kiev, des scènes insoutenables qui ont provoqué l’émoi de la communauté internationale. L’UE “condamne dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées“, a dit Borrell dans un communiqué cité par BFM TV.
Le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a avancé ce lundi des sanctions individuelles et d’autres ciblant “le charbon et le pétrole“, mais il n’a pas clairement parlé des achats de gaz sur lesquels l’Allemagne, très dépendante de la Russie, ne transige pas. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a certes lui aussi réclamé des sanctions après ce qu’il qualifie de “crimes de guerre“, mais pas question de toucher au gaz…
“Nous devons envisager de dures sanctions, mais à court terme, les livraisons de gaz russe ne sont pas substituables” et les couper net “nous nuirait plus qu’à la Russie“, a assumé publiquement le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, avant une rencontre avec ses homologues de l’UE ce lundi au Luxembourg. Même sur le charbon et le pétrole, Lindner refuse de donner quelque indication que ce soit : “Pas de spéculations de ma part“, a-t-il rétorqué à la presse…
Même son de cloche du côte de l’Autriche : “Nous sommes très dépendants du gaz russe en Autriche. Les sanctions ne doivent pas nous affecter plus que la Russie“, a argué le ministre autrichien des Finances, Magnus Brunner…
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