Il n’est pas venu. Le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, n’a pas daigné venir en Turquie pour prendre langue avec le président Volodymyr Zelensky. Ou plutôt il n’a pas osé. Il a sans doute été refroidi par la manière dont Zelensky a boxé le président américain, son vice-président et les journalistes à leur botte sur le ring du Bureau ovale. Poutine n’est pas venu alors que c’est lui qui a proposé cette rencontre et fixé sa date. Après avoir louvoyé il a envoyé ses sous-fifres, un obscur conseiller spécial qui déteste les Ukrainiens et des responsables militaires…
Poutine devra descendre dans l’arène, contraint et forcé
Il veut encore faire illusion sur sa pseudo domination sur le terrain, des dizaines de milliers de ses jeunes hommes liquidés pour quelques morceaux de territoire que de toute façon il ne pourra jamais sécuriser. Ne parlons même pas de leur reconnaissance et de leur intégration dans cette Russie déjà immense et que son président n’arrive même pas à développer. Jusqu’au bout Moscou a refusé de confirmer qu’il enverrait une délégation à Istanbul, motus également sur sa composition. Pour finir par ce simulacre de négociation. Comme si l’heure était à cette sinistre farce, au regard des vies fauchées quotidiennement.
On s’attendait à ce qu’il fuit le combat de, Poutine n’a jamais affronté personne, toute sa vie il a délégué ses basses besognes à des sbires. Dans ses guerres ce sont ses soldats qui meurent, pas ses enfants, qui sont au chaud ; et le reste il le délègue à des Etats voyous et à des présidents fantoches (le Syrien Bachar al-Assad, le Tchétchène Ramzan Kadyrov, le Biélorusse Alexandre Loukachenko, etc.). Dans ses élections il choisit lui-même ses adversaires et dans ses conférences de presse factices les questions sont plus que préparées, les réponses aussi.
Poutine n’est pas un homme de combat, il écrase les faibles en s’abritant derrière sa chair à canon. Mais le terrain il devra y venir, il devra descendre dans l’arène, les Occidentaux ne lui laisseront pas le choix. La France, l’Allemagne, la Pologne et le Royaume-Uni, après s’être concertés avec les USA, ont annoncé des sanctions sans précédent pour faire plier le Kremlin. L’Union européenne (UE) a dégainé le 17e train de sanctions et Paris s’active pour « des sanctions dévastatrices » afin d »asphyxier une bonne fois pour toute l’économie russe« .
Les rats de son enfance le hantent encore, comme le hanteront les Ukrainiens
Poutine est coincé, cerné, il sait que les jours de sa guerre sont comptés. Comme tous les affreux dictateurs de la planète il aime se raconter, se la raconter. Parmi ses tranches de vie favorites il y a les anecdotes sur son enfance dans la Russie de l’après-guerre, à Saint-Pétersbourg, avec ses rues et maisons infestées de rats. Il raconte souvent comment lui et ses copains traquaient ces bestioles. Jusqu’au jour où il coinça un énorme rat, acculée la bête lui sauta au visage. Ce souvenir hante encore Poutine. Les âmes des Ukrainiens qu’il a tués hanteront son sommeil de la même manière.
En 2017 le président Emmanuel Macron lui a déroulé le tapis rouge à Paris, 3 ans avoir que l’ogre russe a avalé la Crimée. La France et les Européens pensaient encore qu’il y avait quelque chose à sauver, qu’il y avait encore des relents d’humanité chez cet homme. Les crimes de guerre en Ukraine prouvent que non, définitivement non. Tout le monde sait maintenant que la Paix est impossible avec un type dont la boussole est la haine, la destruction…
Les Européens en finiront avec lui certes au nom de la solidarité avec l’Ukraine, du droit international, de l’humanisme, des valeurs universelles, mais surtout parce qu’ils savent qu’il sera toujours une menace existentielle pour les démocraties qu’ils sont.
Ce que Poutine a fêté le 9 mai 2025 c’est la mort, la désolation, pas la Paix, pas la coexistence pacifique. Ce sont des notions qui lui sont complètement étrangères. Il dit qu’il guerroie contre son voisin pour sauver les populations russophones, comme si en Union soviétique on avait cette tradition. Dans cette histoire tronquée qu’il raconte aux esprits faibles dans ses écoles et ses télévisions il gomme ces dizaines de millions de morts dans les goulags du sanguinaire Joseph Staline, presque autant que les Russes fauchés par la Seconde guerre mondiale.
Une histoire falsifiée, tronquée, pour justifier l’injustifiable
Le maître du Kremlin répète qu’il a pris la direction de Kiev pour dénazifier le pays, là aussi il zappe le Pacte germano-soviétique que le même Staline – le modèle de Poutine – a scellé avec les inventeurs du nazisme. L’URSS avait pactisé avec Adolf Hitler pour se partager l’Europe, le monde. Si Staline n’a pas trempé dans les horreurs de l’Allemagne nazie c’est uniquement parce que le Führer, qui a eu les yeux plus gros que le ventre, a attaqué les Soviétiques. Et maintenant Poutine falsifie l’histoire pour justifier ce qu’il fait aux Ukrainiens.
Il sérine qu’il est intervenu pour empêcher son voisin de rejoindre l’OTAN et pour éviter que les missiles américains s’installent à ses frontières. Pourtant un autre voisin, la Finlande, qui partage 1340 kilomètres avec la Russie, a rejoint l’OTAN sans que Poutine ne bouge le petit doigt. Il a éructé, protesté mais n’a pas osé envoyer ses chars. Moscou ne s’attaque qu’aux faibles. Il pensait que Kiev l’était, plus de 3 ans après la Russie y est encore embourbée.
Pour le Kremlin les nouvelles ne sont pas bonnes. Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, un « ami », a conseillé à Poutine de rencontrer Zelensky à Istanbul, on connait la suite. La Chine a fini par accorder ses violons avec les USA sur la guerre commerciale, l’Iran se rapproche à grands pas du président Donald Trump et l’Inde a les meilleurs relations du monde avec ce dernier. Quand Washington en aura terminé avec l’Europe sur la fixation du cadre des taxes douanières il ne lui restera que la Russie…
Trump devra s’attaquer à cette Russie qui refuse de rentrer dans les rangs. Il le fera en vertu de la parole qu’il a donnée, en vertu des terres et métaux rares que l’Ukraine lui a cédés, il bougera pour le business qu’il veut faire dans cette partie du monde. Il n’y a que Poutine qui pense encore que la guerre fait le bonheur de sa population. Les Etats-Unis et les pays de l’UE devront lui imposer une autre trajectoire.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
