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Ukraine : Un gros trou dans le trésor de guerre de Poutine, la suite ce 18 mai

Ukraine : Un gros trou dans le trésor de guerre de Poutine, la suite ce 18 mai

Rien de nouveau sous le ciel ukrainien, à part l’acharnement de l’armée russe sur les civils et les villes et des bruits sur une déclaration formelle de guerre de la part de Moscou ce 9 mai. Du côté de l’Union européenne (UE) il y a une obligation de faire quelque chose pour freiner Vladimir Poutine, qui ne s’arrêtera pas aux frontières de l’Ukraine. Faire quelque chose mais quoi ? Ce sera un embargo sur le pétrole, pour commencer. Certes le 6e paquet de sanctions européennes contre la Russie ne va pas immédiatement changer la donne sur le théâtre de guerre ukrainien, mais dans la durée si, même si cette batterie de sanctions contourne soigneusement l’essentiel, pour le moment : Le gaz russe…

Le 6e salve de sanctions de l’UE est donc tombée, après plusieurs semaines de gestation émaillées de débats houleux. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a défendu le nouveau tour de vis devant les députés européens, à Strasbourg. Les émissaires des pays membres de l’UE ont 24 heures pour donner leur aval. A noter, tout de même, qu’il a été précisé que l’embargo sur le pétrole russe se fera progressivement, sur quelques mois – 6 exactement -, pour épargner des économies déjà malmenées par l’inflation…

Dans les faits le timing est on ne peut plus bon pour les Européens. En effet la Chine, le plus gros client sur le marché de l’énergie, ferraille actuellement contre le rebond de la pandémie du Coronavirus et son lot de mesures drastiques – confinement strict – pour la contenir. La conséquence immédiate : Un net ralentissement des déplacements et de l’économie chinoise en général. Cela signifie un tassement de la demande chinoise en énergie et une baisse de la tension sur les marchés mondiaux de l’énergie. L’UE n’aura pas beaucoup de difficultés à compenser le tour de vis sur le pétrole russe…

Par ailleurs de l’aveu même du ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, la part du pétrole russe dans la consommation européenne n’est pas décisive. Pour ce qui est de la France, elle importe globalement 33 millions de tonnes dont à peine 3 viennent de la Russie. Pourtant d’après le Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre (Crea), l’UE a décaissé quelque 80 milliards d’euros en 2021 pour s’acheter du pétrole russe. Depuis le déclenchement des hostilités en Ukraine, le 24 février dernier, les pays membres de l’UE ont versé plus de 20 milliards d’euros à Moscou pour son pétrole, 30 milliards d’euros pour le gaz et 852 millions d’euros pour le charbon. Donc in fine les sanctions européennes causeront un trou béant dans le trésor de guerre de Poutine…

En attendant le méga plan “REpowerUE“, la clé de l’indépendance énergétique de l’UE dans un proche avenir. La Commission européenne a donné rendez-vous ce 18 mai pour dévoiler les grandes lignes du virage vers des énergies alternatives – énergies renouvelables surtout -, une affaire qui devrait sceller le sort du gaz russe. On n’en est pas là, le maître du Kremlin peut encore prospérer grâce à la dépendance européenne du gaz russe, mais ses mois ou tout au plus ses années sont comptés…

 

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