Les pays européens – les Américains aussi – continuent de lambiner, de louvoyer avec l’Ukraine. Alors que Kiev attend d’eux et de ses autres alliés un soutien massif et rapide – essentiellement des chars d’assaut et des missiles à longue portée -, les Européens y vont à la vitesse de l’escargot, à petites doses. Pendant que la Russie fait mouvement vers deux villages de la région de Zaporijjia, un bain de sang en perspective, l’Union européenne (UE) lâche “un petit” 545 millions d’euros…
Cette aide est la conclusion de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, ce lundi 23 janvier. Dans le détail il s’agit d’un paquet de 500 millions d’euros qui sera affecté à l’achat d’armements et d’une enveloppe de 45 millions d’euros pour former sur le sol européen des soldats ukrainiens, confient des sources diplomatiques reprises par Le Point.
A noter que ces fonds seront décaissés par la Facilité européenne pour la paix (FEP). Cette nouvelle aide fait monter à 3,6 milliards d’euros l’appui militaire octroyé par la FEP à l’Ukraine, sans parler des financements fournis par les États membres de l’UE dont certains se font très discrètement…
Dans tous les cas c’est très en-deçà des besoins du président Volodymyr Zelensky pour renverser la vapeur face à la Russie, surtout après le pessimisme exprimé publiquement par les Américains sur la capacité de Kiev à défaire Vladimir Poutine cette année.
Quant aux chars Leopard pour lesquels l’Ukraine harcèle l’Allemagne, «nous n’avons pas eu de discussion sur les chars de combat, car nous ne sommes pas habilités pour le faire», a confessé un des participants à cette réunion. «La demande doit être présentée par les pays et la décision du gouvernement allemand est ouverte», a indiqué la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock…
«Le besoin est de 300 chars et seuls les Leopards sont disponibles en aussi grand nombre en Europe», a commenté son homologue luxembourgeois Jean Asselborn. «Une grande responsabilité pèse sur le chancelier Olaf Scholz et je suis convaincu que le processus va mener à la décision attendue», a-t-il ajouté…
Reste à savoir si Berlin, qui avait donné un délai d’un an pour satisfaire les besoins de l’Ukraine, pliera et in fine fera rapidement cet effort colossal. Wait and see…
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