Société

Un énième calvaire pour les habitants de Sfax [Vidéo]

Le correspondant de Tunisie Numérique s’est rendu à la Médina de Sfax, notamment à Beb Diwan, pour lever le voile sur ce qu’ont enduré les habitants et les commerçants de la région depuis plus de deux mois dans un silence assourdissant de la part des autorités.

Ces derniers ont, en effet, subi les conséquences de la démolition illégale de certains immeubles ce qui a perturbé leur circulation ainsi que leur activité commerciale.

Les habitants de la ville face à un double problème 

Rapportant les témoignages des habitants de Borj Ennar, notre correspondant a indiqué qu’un entrepreneur en bâtiment n’a pas respecté les conditions mentionnées dans le cahier de charge et a autorisé l’accès des poids lourds pour démolir des maisons ajoutant qu’une plainte a été déposée à son encontre.

Le résultat de cet acte était horrible et a fait de la ville une décharge à ciel ouvert.

Le mur extérieur de Beb Diwan était décoré par des déchets; des dizaines de sacs ont été entassés au cœur de battant de la ville.

Cet enfer environnemental a été doublé d’une nuisance olfactive en raison des odeurs épouvantables dégagées.

Le cri du cœur des habitants de la ville…

Ce problème a pris encore de l’ampleur lorsqu’une photo a été publiée sur les réseaux sociaux par un citoyen étranger avec le texte suivant ” Trash seems to be a huge problem all around Tunisia but here in Sfax it seems extra bad, there’s trash literally everywhere” pour dire que les déchets sont pratiquement partout à Sfax.

ça me fait vraiment mal au cœur de voir ça, j’ai eu les larmes aux yeux” nous a confié l’un des habitants de Borj Ennar.

La démolition des maisons n’est que la partie immergée de l’icerberg…

En réalité, le problème n’est pas aussi simple que l’on pense. Cette démolition était à l’origine du déclenchement d’une vraie crise: Les citoyens peuvent difficilement accéder à l’espace en question ou aller à la mairie pour avoir un simple extrait d’un acte de naissance, ce qui a fait de ce quartier un vrai “coin isolé”.

Les ambulances ne peuvent pas également accéder pour assurer le transfert des patients vers les établissements de santé. De même pour les conducteurs des tricycles qui ne réussissent plus à atteindre Beb Diwan et les fournisseurs qui sont incapables d’approvisionner les boulangeries de Borj Ennar en farine.

Face à tout cela, les habitants de la ville attendent toujours l’élaboration d’une solution de la part des autorités régionales capable de mettre fin à leur souffrance…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut