Economie

Un expert de la BM conseille de constituer des bases de données sur les catastrophes

Partager

Les terribles séismes vécus dernièrement ont été particulièrement dévastateurs compte tenu de l’ampleur de la destruction qu’ils ont laissée derrière eux mais malheureusement des catastrophes comme celles-ci sont loin d’être rares puisqu’au cours de la dernière décennie, les catastrophes naturelles ont causé la mort de près d’un demi-million de personnes dans le monde vient d’indiquer Haishan Fu, Statisticien en chef de la Banque mondiale et directeur du Development Data Group.

« Bien que nous ne puissions peut-être pas empêcher de nombreuses catastrophes à venir, nous pouvons en atténuer les effets en sauvant des vies et en rendant les efforts de relèvement plus efficaces », note l’expert international. Et pour cela, « nous avons besoin de données en temps opportun et à haute granularité, à moindre coût ».

Pistes de réflexion

Trois façons permettent d’assurer la disponibilité de telles données en cas de crise, selon Haishan Fu.

Il évoque, à cet effet, en premier lieu l’importance de poursuivre à la fois les fondamentaux et les frontières tout en assurant que les données gouvernementales, telles que les données des recensements, des enquêtes, de l’état civil et des systèmes administratifs, continuent de fournir la base pour les statistiques critiques liées aux catastrophes. En même temps, les nouvelles technologies et les sources de données produites par des entités privées – comme l’utilisation des téléphones mobiles, l’activité sur les réseaux sociaux, les requêtes en ligne, les plateformes de crowdsourcing et les technologies de télédétection – peuvent aider à gagner du temps, à augmenter la précision et à améliorer la précision, qui sont d’une importance capitale dans les situations d’urgence.

Ainsi, pour construire des systèmes de réduction des catastrophes efficaces axés sur les données, il est crucial de réaffecter les données privées et les combiner avec les données publiques pour mieux répondre aux urgences.

En second lieu, l’expert de la BM met en avant la nécessité d’investir dans la préparation aux données collectives. Au fait, la combinaison de sources de données innovantes, de plates-formes cloud et du traitement rapide et efficace rendu possible par ces technologies permet aux décideurs locaux, nationaux et internationaux de comprendre l’ampleur et l’étendue des catastrophes, d’estimer le nombre de personnes touchées et de comprendre la situation n’importe où dans le monde à partir de données fiables, objectives et tierces en quelques minutes à quelques heures seulement. Cela est crucial dans les situations de crise où chaque second compte.

L’expert met l’accent enfin sur les efforts en matière de données de catastrophe qui doivent être fondés sur la valeur, l’équité et la confiance.

Nécessité d’une forte gouvernance des données

Alors que les analystes explorent l’utilisation de nouvelles sources de données grâce à des partenariats collectifs pour atténuer les catastrophes et protéger les plus vulnérables, il est capital, d’après l’analyste, d’être pleinement conscient de la nécessité d’une forte gouvernance des données et de mesures de protection contre l’utilisation abusive des données.

La création de systèmes de réduction des catastrophes bien fonctionnels et axés sur les données n’est possible que lorsque les pays peuvent utiliser et réutiliser à la fois des données publiques et privées et exploiter les synergies entre elles pour créer plus de valeur. La création de confiance dans l’intégrité du système de données en restant vigilant contre les risques notamment la cybercriminalité et la discrimination, est tout aussi cruciale.

Fondamentalement, il est important de travailler vers ce que le Rapport sur le développement dans le monde 2021 : Des données pour de meilleures vies appelle un « nouveau contrat social sur les données » guidé par les principes de la valeur, de l’équité et de la confiance, conclut l’expert.

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek