Le PDG de la Sonede, Mosbah Helali, est sorti – tardivement – pour nous expliquer que tout le monde devra expérimenter les robinets à sec, pénurie d’eau et sécheresse obligent. Bon, il n’a aucune responsabilité sur la chose, c’est le Ciel qui en a décidé ainsi. Certains diront que l’homme paye là le mal qu’il a infligé à l’environnement. Par contre la gestion de cette affaire et toute la communication autour relèvent de M. Helali. Et justement on a un dossier pour lui : Ces piscines dont on fait la promotion alors que la population vit dans sa chair les restrictions.
On a été stupéfait – choqué est le terme adéquat – de voir hier mardi 4 avril dans la soirée, sur une chaîne de télévision privée, qu’une marque que nous ne citerons pas fait de la publicité pour ses piscines, à grand renfort d’arguments pour appâter ceux qui ont des sous – il y en a un paquet manifestement – à injecter dans ces signes extérieurs de richesse. Et nous qui croyions que les autorités avaient décrété l’ère de l’austérité dans la consommation de l’eau…
De toute évidence quelque chose cloche. Si nous n’allons pas tous dans le même sens toute politique de rationalisation de l’eau n’a aucun sens. S’il y en a qui passent entre les gouttes et gaspillent l’eau à leur guise alors que le pays a les difficultés que l’on sait on n’avancera pas d’un iota. Si tout le monde n’est pas logé à la même enseigne la sobriété décrétée ne donnera pas les résultats escomptés.
Les autorités ont menacé de leurs foudres les particuliers amoureux de leurs bagnoles au point de les doucher fréquemment avec de l’eau potable, les pouvoirs publics ont averti les stations de lavage de voitures, il y a même des peines de prison prévues pour les récalcitrants. Et rien pour les propriétaires de piscines ?! C’est un non-sens absolu…
On accordera le bénéfice du doute au patron de la Sonede et au ministère des Ressources hydrauliques en avançant que cette affaire a échappé à leur sagacité. Maintenant ils savent – ils le savaient déjà mais bon… – que certains continuent de se payer des piscines et qu’on en fait même la promotion à des heures de grande écoute en cette période de Ramadan. On est en saison pré-estivale, donc c’est maintenant que le business des piscines bat son plein. C’est maintenant que les autorités doivent mettre le holà.
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