Economie

Une énorme tuile de 328 millions $ sur Marouane Abassi en avril…

Une énorme tuile de 328 millions $ sur Marouane Abassi en avril…

L’exécutif ne le crie pas sur les toits, mais la Tunisie continue d’honorer les échéances de remboursement de ses crédits. Le pays est même un très bon client au regard de ses difficultés. D’ici la fin de cette année la Tunisie aura tapé 12 fois dans sa caisse pour payer ses dettes. Mais en ce moment celles qui font le plus peur ce sont la dernière échéance du prêt qatari et un morceau du prêt du Fonds monétaire arabe, parce que Tunis devra rembourser en devise, et de la devise le pays n’en a pas, ou pas beaucoup plus exactement…

250 millions de dollars, c’est ce que la Tunisie devra verser au Qatar en avril 2022, et pour le Fonds arabe ce sera 78 millions de dollars, le même mois. Donc au total ça fera 328 millions de dollars à décaisser d’une traite. Autant dire que le gouvernement ne sera pas à la fête…

La Banque centrale de Tunisie (BCT) n’est pas au meilleur de sa forme, avec des réserves en devises malmenées par un tourisme en berne, lui-même plombé par une pandémie de Coronavirus endémique qui refuse de tirer sa révérence. Du côté du phosphate, gros pourvoyeur de devises devant l’Éternel – mais ça c’était avant la dite Révolution -, ce n’est guère mieux avec des arrêts de production intempestifs depuis 2011. Pourtant la Tunisie devra puiser dans son maigre stock de devises pour régler ses factures…

Le gouvernement, dont le Schmilblick avec le FMI n’avance pas d’un pouce, ne peut pas se permettre d’afficher un défaut de paiement, surtout en ce moment, L’affichage serait trop mauvais, en fait il saperait la confiance du principal bailleur et compromettrait les pourparlers. C’est un luxe que la Tunisie ne peut pas se payer…

Alors il faudra décaisser pour rembourser, comme d’habitude, comme si de rien n’était, comme si le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, les avait, comme si la Tunisie n’avait aucun problème… Ainsi va le dur monde de la créance internationale, et on le sent d’autant plus qu’on n’a pas les moyens de sa politique, on le sent d’autant plus qu’on a besoin des autres pour vivre ou plutôt survivre…

 

 

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