À en croire l’UGTT, tous les nuages judiciaires sur la tête de son secrétaire général et du bureau exécutif se sont dissipés. En effet la Cour d’appel de Tunis a finalement débouté ce jeudi 13 octobre ceux qui avaient introduit une requête pour invalider le Congrès extraordinaire non-électif de Sousse, les 8 et 9 juillet 2021, a fait savoir la centrale syndicale sur sa page Facebook…
Rappelons que le 25 novembre 2021 le Tribunal de première instance de Tunis avait rendu un jugement en faveur de l’annulation du Conseil National de l’UGTT qui avait convoqué le Congrès de Sousse. Après ça Noureddine Taboubi et les siens avaient officiellement entériné la révision de l’Article 20 des statuts pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats, ce qui fut contesté devant la Justice par le camp adverse…
Les pro-Taboubi avaient alors introduit un recours contre le premier jugement émis par le Tribunal de première instance, l’affaire vient d’être définitivement tranchée par la Cour d’appel…
Reste les conséquences sociales, économiques et politiques de cette décision de justice. En effet par trois fois, publiquement, le leader de la centrale a dit NON à la suppression, même progressive, des subventions, un des points centraux du plan de réformes que la Tunisie soumet en ce moment même à son principal bailleur, le FMI. “Niet” à la fin du système de compensation, que dire de la réforme des entreprises publiques ou de leur privatisation, etc., etc.
Rien ne garantit au président de la République, Kais Saied et à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, que si Taboubi disparaissait du paysage – à travers ce jugement de la Cour d’appel – son successeur réglerait tous leurs problèmes. Par contre ce qui est certain c’est que son maintien à la tête de l’UGTT est un problème que devra gérer l’exécutif. Il faudra, quoi qu’en disent les anti-Taboubi, que Saied et Bouden trouvent le moyen de contourner les lignes rouges qu’a tracées l’organisation la plus puissante du pays. Et ce ne sera pas simple…
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