Le Conseil national de l’Ordre des médecins de Tunisie (CNOM) vient d’écrire une nouvelle page de son histoire. Pour la première fois, deux femmes, Dr Rym Ghachem Attia et Dr Rym Horchani, ont été élues respectivement présidente et secrétaire générale de cette institution prestigieuse.
Cette élection marque un tournant dans la gouvernance du secteur médical tunisien, illustrant une avancée majeure vers la parité et la reconnaissance du rôle des femmes dans la profession.
L’élection du 18 janvier 2024, qui s’est déroulée dans plusieurs gouvernorats du pays, a permis de renouveler la moitié des membres du bureau du CNOM. À l’issue du scrutin, une équipe équilibrée a été mise en place, composée de huit hommes et huit femmes, reflétant une volonté d’ouverture et d’inclusion.
Aux côtés de la présidente Rym Ghachem Attia, le bureau est composé de :
Ce renouvellement intervient dans un contexte particulier, où la profession médicale en Tunisie est confrontée à plusieurs défis structurels et économiques.
Ces élections ont eu lieu dans un climat marqué par des tensions au sein de la profession médicale, notamment après l’annonce d’une revalorisation des honoraires médicaux. Cette augmentation, justifiée par l’inflation et le gel des tarifs depuis 2019, a suscité un vif débat.
Face aux nombreuses critiques et à la pression des acteurs du secteur, le CNOM a finalement renoncé à cette hausse, une décision qui n’a pas manqué d’alimenter encore davantage les controverses.
Ce revirement a donné lieu à un flot de critiques concernant la gestion de la communication et la capacité de l’Ordre à défendre les intérêts des médecins tout en tenant compte des impératifs économiques du pays.
L’arrivée de Dr Rym Ghachem Attia et Dr Rym Horchani à la tête du CNOM est porteuse d’espoir pour une profession en quête de stabilité et de réformes. Les attentes sont grandes quant à leur capacité à gérer les crises, à moderniser la gouvernance du secteur médical et à instaurer un dialogue constructif entre les médecins, les pouvoirs publics et les patients.
Cette avancée historique en matière de représentation féminine marque une nouvelle dynamique pour le Conseil national de l’Ordre des médecins. Elle ouvre la voie à une gouvernance plus inclusive et à une approche renouvelée des grands enjeux qui touchent la profession et le système de santé en Tunisie.
Laissez un commentaire