L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) tient ce jeudi 29 mai 2025 une réunion de son instance administrative nationale, en prolongement des travaux entamés la semaine dernière. Cette session, qui s’annonce décisive, intervient à la suite d’une première phase qui s’est déroulée sur trois jours, les 21, 22 et 23 mai courant.
Au centre des débats : la fixation de la date du prochain congrès de la centrale syndicale, un enjeu qui divise profondément les rangs syndicaux.
Un congrès en 2026 ? Un calendrier contesté
Alors que certains membres de l’UGTT insistent pour maintenir le congrès national au début de l’année 2026, d’autres rejettent fermement cette échéance. Ce second courant appelle à un renouvellement immédiat du bureau exécutif national, accusé d’avoir perdu la légitimité nécessaire pour conduire l’organisation.
La tension est palpable. Les débats promettent d’être houleux, d’autant plus que cette divergence n’est pas nouvelle, mais s’est intensifiée ces derniers mois à la faveur de désaccords stratégiques sur la ligne politique et le rôle de l’UGTT dans le contexte économique et social du pays.
Taboubi sous pression pour trouver une issue consensuelle
Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, est plus que jamais attendu au tournant. Sa capacité à rassembler les différentes factions autour d’un compromis viable sera scrutée à la loupe. Pour certains observateurs, le congrès à venir représente une opportunité unique de résoudre les différends internes à travers un processus démocratique transparent, via le vote.
Mais pour d’autres, la fracture semble trop profonde pour être surmontée sans changement immédiat à la tête de l’organisation.
Une UGTT en quête d’unité face aux défis nationaux
Ce nouvel épisode de crise interne survient dans un contexte national marqué par une instabilité économique persistante, une pression sociale croissante et un climat politique tendu. L’UGTT, acteur historique de la scène tunisienne, est attendue sur plusieurs fronts, tant sur le plan des négociations sociales que dans son rôle de contrepoids aux politiques gouvernementales.
Son avenir proche dépendra en grande partie de la manière dont cette session de l’instance administrative nationale parviendra – ou non – à dégager une feuille de route claire et partagée.
Vers un tournant ou une impasse ?
Alors que le spectre de la division plane sur la centrale syndicale, une question demeure : Noureddine Taboubi parviendra-t-il à rassembler les fragments d’une organisation ébranlée et à conduire l’UGTT vers un congrès fédérateur ? Ou devra-t-il céder face à l’intransigeance de ceux qui exigent une rupture immédiate avec la direction actuelle ?
La réponse pourrait bien se dessiner à l’issue de cette journée décisive.
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