Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a renoncé à participer à la cérémonie d’intronisation du nouveau pape, prévue dimanche au Vatican, par crainte d’une possible arrestation en vertu du mandat émis contre lui par la Cour pénale internationale (CPI). Une décision révélée par plusieurs sources diplomatiques, confirmant que les assurances attendues de la part de Rome et du Saint-Siège n’ont pas été jugées suffisantes.
Selon les informations obtenues par la presse internationale, le bureau de Netanyahu a entamé des démarches officielles auprès des autorités italiennes et du Vatican pour s’assurer qu’aucune action judiciaire ne serait entreprise à son encontre durant son éventuelle visite. Mais les réponses obtenues n’ont pas écarté clairement le risque d’exécution du mandat, ce qui a conduit à l’annulation discrète du déplacement.
La cérémonie d’intronisation du nouveau pape, Léo XIV, doit avoir lieu ce dimanche 18 mai au Vatican, marquant le début d’un pontificat attendu avec beaucoup d’attention. Le pape prononcera sa première homélie publique le 21 mai. Le retrait de Netanyahu, bien que non officiellement commenté par son gouvernement, illustre la portée diplomatique croissante des décisions de justice internationale dans un contexte de conflits armés.
Léo XIV devra affronter plusieurs défis internes : baisse de la fréquentation des églises en Europe, scandales liés aux abus dans l’Église, difficultés financières du Vatican et une crise de vocation croissante.
Le 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale a délivré deux mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahu et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le cadre de l’offensive militaire israélienne à Gaza, entamée le 7 octobre 2023.
Bien qu’Israël ne soit pas membre de la CPI, la Cour peut exercer sa compétence dans ce dossier, la Palestine étant membre à part entière. Ainsi, dans tout État signataire du Statut de Rome, les autorités sont tenues de coopérer avec la CPI pour exécuter ses décisions, y compris l’arrestation de personnes visées par des mandats.
Le risque d’arrestation devient donc réel pour Netanyahu, en cas de déplacement dans des pays membres, comme l’Italie, ce qui pourrait désormais restreindre considérablement sa liberté de mouvement à l’international.
Cette décision est une nouvelle victoire symbolique pour la Palestine sur la scène internationale. Elle marque un tournant, où la justice internationale commence à produire des effets tangibles, limitant la liberté de mouvement de dirigeants accusés de graves violations du droit international.
Pour la cause palestinienne, cette situation alimente l’espoir d’un retour progressif de la légalité et de la responsabilité dans le traitement du conflit israélo-palestinien.
Depuis le début de l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, la situation humanitaire ne cesse de s’aggraver. Selon les dernières estimations, près de 173.000 Palestiniens ont été tués ou blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants, et plus de 11.000 personnes sont portées disparues sous les décombres.
Israël est accusé de mener une guerre d’extermination, avec des bombardements massifs, un blocus alimentaire, la destruction systématique d’infrastructures civiles, et des déplacements forcés de population.
Malgré les ordonnances de la Cour internationale de justice réclamant l’arrêt des opérations, les attaques israéliennes se poursuivent, soutenues diplomatiquement et militairement par les États-Unis.
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