Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé hier mardi 22 juin 2021, la tenue d’une cérémonie pour le lancement de la seconde phase du programme de renforcement du système national de protection sociale visant à investir dans le capital humain tunisien. La cérémonie a eu lieu au siège du ministère des affaires sociales.
Etaient présents à cet évènement M. Mohammed Trabelsi, ministre des Affaires Sociales, M. Georg Felsheim, Chef de mission adjoint à l’ambassade d‘Allemagne en Tunisie, M. Sven Neunsinger, Directeur de La Banque de développement allemande ‚ ‘KFW” et Mme Marilena Viviani, représentante de l’UNICEF en Tunisie.
Selon les estimations de l’UNICEF, en 2020, la pauvreté des enfants en Tunisie aggravée par la pandémie de la COVID-19 est passée de 19 à 29%, ce qui représente un recul de 15 ans et signifie que le nombre d’enfants pauvres en Tunisie a dépassé le seuil d’un million.
Le programme du ministère des Affaires Sociales, soutenu par l’UNICEF avec l’appui financier de la coopération allemande vient, d’après l’organisation onusienne, en réponse à cette situation.
M. Mohammed TRABELSI a indiqué que le projet de coopération Tuniso – Allemand a permis dans sa première phase d’octroyer une allocation mensuelle de 30 dinars (9 euros) en faveur de 50000 enfants âgés de moins de 6 ans sur une période de six mois et d’une aide supplémentaire de 50 dinars (15 euros) à la rentrée scolaire.
Une deuxième phase de ce projet à ciblera 66000 enfants supplémentaires et étendra l’ensemble de ces allocations mensuelles jusqu’au mois de décembre 2021.
D’après une analyse de la situation des enfants en Tunisie publiée par l’UNICEF en 2020, les enfants représentent 29% de la population totale, et contribuent à 40% de la pauvreté totale.
Selon les données comparatives de l’indice du capital humain (ICH) de la Banque mondiale qui reflète le niveau de productivité de la prochaine génération de travailleurs, la Tunisie occupe le 96 ème rang sur 157 pays évalués. Son ICH se situe à 0,51 en 2017. Il est inférieur à la moyenne de la région MENA.
Au total et selon cet indice, les enfants nés aujourd’hui en Tunisie ne pourront, une fois adultes, n’être productifs qu’à 51% de leur potentiel.
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