Un double homicide a bouleversé la capitale américaine dans la soirée de mercredi. Deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington – un homme et une femme – ont été tués par balles à proximité du musée juif, alors qu’une réception de diplomates organisée par le Comité juif américain s’y tenait. L’attaque a rapidement été qualifiée d’acte antisémite par le président américain Donald Trump et plusieurs responsables israéliens.
L’attaque s’est produite aux abords d’un quartier généralement calme, à quelques mètres seulement de l’entrée du musée. Selon les forces de l’ordre, le tireur, Elias Rodriguez, 30 ans, a été interpellé peu après les faits sans opposer de résistance.
D’après Pamela Smith, cheffe de la police métropolitaine de Washington, l’individu a crié « Liberté pour la Palestine » (« Free Palestine ») lors de son arrestation.
La police locale a indiqué que Rodriguez ne figurait sur aucune liste de surveillance et n’avait aucun antécédent judiciaire connu. L’enquête préliminaire ne permet pas encore de conclure à un acte de terrorisme planifié, bien que les propos tenus par l’assaillant au moment de son arrestation laissent penser à une motivation politique claire.
Aucun renseignement ne laissait présager une attaque, et aucune alerte des services de renseignement n’a été diffusée en amont, selon les autorités locales. La cheffe de la police a toutefois souligné que l’enquête se poursuivait en étroite coordination avec les agences fédérales.
Le président Donald Trump a réagi depuis sa plateforme Truth Social, exprimant sa tristesse pour les familles des victimes. « Ce crime relève clairement de l’antisémitisme. Ces meurtres doivent cesser immédiatement. Il n’y a pas de place pour la haine et l’extrémisme aux États-Unis », a-t-il écrit dans un message partagé plusieurs milliers de fois.
Danny Danon, représentant d’Israël à l’ONU, a condamné un « acte terroriste antisémite » et exigé que les auteurs – en l’occurrence le tireur présumé – soient poursuivis avec la plus grande fermeté. Il a ajouté : « S’en prendre à des diplomates et à la communauté juive dépasse toutes les lignes rouges. »
Le président israélien Isaac Herzog a également exprimé sa profonde inquiétude, affirmant que l’attaque « révèle une haine virulente et une hostilité antisémite insupportable ».
Quant au chef de la diplomatie américaine, Mark Rubio, il a déclaré dans un communiqué officiel : « Cet acte lâche de violence antisémite est inacceptable. Nous poursuivrons les responsables de cet attentat avec la plus grande rigueur. »
À la suite de cette attaque, des mesures de sécurité supplémentaires ont été déployées autour des ambassades, centres culturels juifs et synagogues de Washington, ainsi que dans d’autres grandes villes américaines comme New York et Los Angeles.
La Maison Blanche n’a pas encore officiellement commenté l’incident, mais une réunion d’urgence aurait été convoquée avec le Département de la sécurité intérieure.
Cette attaque survient dans un climat international tendu, où les atrocités des forces d’occupation israélienne au Moyen-Orient alimentent une indignation croissante dans de nombreuses régions du monde, ravivant les tensions et exacerbant les réactions militantes, parfois violentes, au-delà des frontières du conflit.
Avec la passivité du monde par rapport au génocide à Gaza, les tensions géopolitiques risquent de s’inviter de plus en plus dans le quotidien des capitales occidentales.
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