On vous a parlé du démarrage en trombe de la vice-présidente Kamala Harris après le retrait de Joe Biden, qui n’a surpris personne ; on vous a parlé des bons sondages de la championne du Parti démocrate (on attend sa désignation officielle très prochainement) et des fonds colossaux qu’elle a collectés en un temps record. La dynamique continue et même s’amplifie avec “310 millions de dollars en juillet, soit la plus grosse collecte pour l’élection de 2024“…
En face son challenger Donald Trump patine après l’euphorie qui a suivi sa condamnation au pénal pour falsification aggravée et l’attentat raté de Pennsylvanie. Fermée la parenthèse de la “grâce divine” après le fameux 13 juillet 2024, clairement c’est Mme Harris qui fait l’actualité. La dame de 59 ans est portée par une levée de fonds “alimentée par le meilleur mois de collecte auprès de petits donateurs dans l’histoire de la présidentielle” américaine.
C’est “plus du double” de ce que la campagne de Trump a ramassé le même mois, s’est réjouie l’équipe de la démocrate. Les collaborateurs du candidat républicain ont annoncé hier jeudi 1er août dans un communiqué un bilan de 138,7 millions de dollars le mois dernier, un montant conséquent mais qui est sans commune mesure avec la manne démocrate. Dans les deux camps cet argent sera rapidement aspiré par le trou béant des dépenses électorales.
Les campagnes présidentielles américaines sont réputées pour leurs clips très budgétivores, tout ça pour promouvoir les actions des candidats et vendre leurs promesses électorales. Internet et les chaînes de télévision sont chauffés à blanc durant les mois précédant le vote. L’ONG Open Secrets, spécialisée dans le financement politique, est d’avis que l’élection de 2024 pourrait être la plus onéreuse de l’histoire des USA, battant le record des 5,7 milliards de dollars grillés par le scrutin de 2020.
La France fait pâle figure à côté avec les 22,5 millions d’euros de dépenses de campagne pour chaque candidat au deuxième tour de la présidentielle, un seuil bétonné par la loi.
Comment Trump fera pour stopper la tempête Harris ? C’est la question à plusieurs milliards de dollars. C’est à croire qu’en lambinant avant d’annoncer son retrait au dernier moment Biden a protégé le plus longtemps possible sa vice-présidente des coups décochés par le républicain, une hypothèse avancée ici même en octobre 2022. De plus l’annonce tardive a créé un effet de surprise qui a sans doute déstabilisé Trump, l’obligeant à retravailler en urgence toutes ses munitions…
L’ex-président se maintient comme il peut en traitant son adversaire de gauchiste extrême qui détruira le pays si elle est élue en novembre prochain, il s’aventure même sur le terrain très glissant de la couleur de peau. Un peu pathétique tout ça et surtout catastrophique auprès des électeurs indécis et indépendants. Les 78 ans de Trump commencent à peser, à le tirer vers le bas, face aux 59 ans de Harris, alors que le républicain avait fait du grand âge de Biden (81 ans) l’alpha et l’oméga de sa campagne.
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